LOROT François
¤ 27 août 1879 à Reclesne (Saône-et-Loire)
† 11 mars 1917 à Leskoec (Macédoine du Nord)
1ère classe – 210e Régiment d’infanterie – 37 ans
Tué à l’ennemi
Mort pour la France
Croix de guerre
Médaille militaire
Acte de naissance
N°7
Naissance de
Lorot François
27 août 1879
—
L’an mil huit cent soixante-dix-neuf, le 28 août, à sept heures du matin, devant nous, Lacomme Louis, maire et officier de l’état civil de la commune de Reclesne, canton de Lucenay-l’Evêque, arrondissement d’Autun, Saône-et-Loire, est comparu Lorot Léon, âgé de trente ans, journalier, demeurant à Collonge, commune de Reclesne, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né hier, à huit heures du soir, en son domicile, de lui déclarant et de Dupuis Pierrette, son épouse, âgée de vingt-quatre ans, et auquel enfant il a déclaré vouloir donner le prénom de François. Lesdites déclarations et présentation ont été faites en présence de Lequeux Jean, âgé de quarante-huit ans, propriétaire domicilié à Reclesne et de Rousselin Léonard, rentier, âgé de soixante-quatre ans, domicilié audit Collonge, et nous avons dressé le présent acte que le comparant et les témoins ont signé avec nous après lecture faite.
[Signatures] Lacomme / Lequeux / Rousselin / Lorot
[Mention marginale] Marié à Brazey le 12 8bre 1909 avec Taissant Augustine. Mention faite au Freffe le 18 Xbre 1909. Le Greffier.
Fiche matricule
Nom : Lorot
Prénoms : François
Surnoms :
Numéro matricule du recrutement : 682.
Classe de mobilisation :1899.
État civil :
Né le 27 avril 1879, à Reclesne, canton de Lucenay-l’Evêque, département de Saône-et-Loire, résidant à Arnay-le-Duc, canton ddudit, département de la Côte-d’Or, profession de maçon, fils de Léon et de Dupuis Pierrette domiciliés à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or.
N°.111 de tirage dans le canton d‘Arnay-le-Duc.
Signalement :
Cheveux et, sourcils chatains,yeux noirs, front bombé,
nez long, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1m58 cent. Taille rectifiée : 1
m59 cent.
Marques particulières : Légères cicatrices au menton
Degré d’instruction générale : 3.
Décision du conseil de révision et motifs :
Ajourné à 1 an en 1900 – Faiblesse Reconnu bon en 1901.
Compris dans la _ partie de la liste du recrutement cantonal Classé dans la partie de la liste en 19
Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire
Dans l’armée active : 153e régiment d’infanterie
Disponibilité et réserve de l’armée active : Régiment d’infanterie – 09771
Armée territoriale et sa réserve : 57e régiment territorial d’infanterie – 3675
Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)
Incorporé au 158e régiment d’infanterie à compter du 15 novembre 1901. Arrivé au corps et soldat de 2e classe le dit jour. Immatriculé sous le n°4064. Envoyé dans la disponibilité le 19 septembre 1903 (circulaire ministérielle du 20 juillet 1903. Certificat de bonne conduite “accordé”.
Passé dans la _ de l’armée active le _.
Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.
Affecté au régiment d’infanterie stationné à Auxonne – Numéro 666.
A accompli une 1re période d’exercice dans le 10e régiment d’infanterie du 20 août au 19 septembre 1906.A accompli une 2e période d’exercices dans le 10 régiment d’infanterie du 26 octobre au 11 novembre 1908.
Passé dans l’armée territoriale le _
Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.
57e Régiment Territorial d’Infanterie soldat.
Rappelé à l’activité “Mobilisation générale du 2 août 1914”. Arrivé au Corps le 3 Août 1914. Nommé soldat de 1ère classe le 29 septembre 1916 (ordre n°266 du 210e du 29 septembre 1916). Tué à l’ennemi le 11 mars 1917 à Leskovets (Serbie). Avis ministériel du 14 juin 1917. N° EP bis 4790B
Citations
Cité à l’ordre de la Division ordre n°20 du 10-4-17 “Soldat brave et dévoué. En campagne depuis le début et pris part à toutes les affaires auxquelles le Régiment a été mêlé. A eu à Avocourt le 29 mars 1916 une attitude héroïque en allant chercher sous le feu son lieutenant blessé, après qu’un de ses camarades eût trouvé la mort dans la même tentative. Précédait le 11 mars (1917) son lieutenant dans l’attaque d’un piton ennemi. A été tué d’une balle en plein cœur au moment où il frappait lui-même de sa baïonnette un ennemi qui menaçait cet officier.” .
.-Croix de Guerre-.
Campagne contre l’Allemagne du 3 Août 1914 ay 11 Mars 1917.
Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence
Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence
– 2 juin 1906 / Vénarey, hameau des Laumes / Dijon / R
– 26 février 09 / Arnay-le-Duc / Auxonne / R
Époque à laquelle l’homme doit passer dans :
La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :1er Nov. 1903
L’armée territoriale :1er Nov. 1913/1 Oct. 1913
La réserve de l’armée territoriale : 1er Nov. 1919 / 1 Oct. 1919
Date de la libération du service militaire :1er Nov. 1925 / 1 Oct. 1925
Transcription décès
N°106
Transcription d’acte de décès
de
Lorot François
Mort pour la France
—
Du 15 décembre 1917
—
Acte de Décès
—
L’an mil neuf cent dix-sept, le deux du mois d’avril à treize heures du soir étant au bivouac près de Leskovets (Serbie). Acte de décès de François Lorot soldat de première classe deux cent dixième Régiment d’Infanterie dix-neuvième compagnie, cinquième bataillon immatriculé sous le numéro six cent quatre vingt-deux, né le vingt-sept avril mil huit cent soixante-dix-neuf à Reclesne canton de Lucenay-l’Evêque, département de Saône-et-Loire domicilié en dernier lieu à Arnay-le-Duc Côte-d’Or décédé à l’attaque de la cote 1675 nord de Leskovets (Serbie) le onze du mois de mars mil neuf cent dix-sept à treize heures du soir tué à l’ennemi d’une balle à la tête « Mort pour la France » fils de Léon et de Dupuis Pierrette domiciliés à Arnay-le-Duc, canton dudit département de la Côte-d’Or domicilié à … Cette formalité n’a pu être remplie. Dressé par nous Louis Eugène Célestin Rochet Lieutenant de détails au deux cent dixième Régiment d’Infanterie officier de l’Etat Civil sur la déclaration de Lucien Lizeron soldat de deuxième classe âgé de trente-trois ans et de André Bourot soldat de deuxième classe âgé de vingt-neuf ans tous deux du deux cent dixième Régiment d’Infanterie, témoins qui ont signé avec nous après lecture. Le 1er témoin signé : Lizeron, le 2nd témoin signé : Bourot, l’officier de l’Etat civil signé : Rochet.
Pour expédition conforme. L’officier de l’Etat Civil. Signé : E. Rochet.
Vu par nous Jules Fournier sous-Intendant militaire de la 76e Division d’Infanterie pour légalisation de la signature de M. Rochet sur qualifié.
Signé : J. Fournier.
Vu pour légalisation de la signature de M. Jules Fournier. Paris le 19 août 1917. Le ministre de la Guerre par délégation. Le chef du bureau des archives administratives (signature illisible).
Mention rectificative.
Loi du 20 Septembre 1915.
Le défunt est né le vingt-sept août mil huit cent soixante-dix-neuf et non le vingt-sept avril mil huit cent soixante-dix-neuf ainsi qu’il est mentionné dans le corps de l’acte ci-contre d’ailleurs incomplet sur le point suivant : le soldat Lorot état époux de Taisant Augustine.
Paris le six décembre mil neuf cent dix-sept.
Le ministre de la Guerre
par délégation
Le chef du bureau des archives administratives (signature illisible).
L’acte ci-dessus a été transcrit le quinze décembre mil neuf cent dix-sept à quatorze heures par nous Nicolas Justin Hutin maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] Hutin.
Renseignements supplémentaires
Marié à Brazey-en-Morvan le 12 octobre 1909 avec Augustine Taisant. François Lorot est alors cocher d’hôtel, domicilié à Arnay-le-Duc (1). Le couple a au moins un fils, Marcel Julien né le 14 janvier 1910 à Arnay. En 1940, Marcel est mort le 19 juin 1940 à Limoges lors de l’invasion du Limousin par les troupes allemandes. Il était soldat au 38e régiment du génie.
François Lorot est décédé en actuelle Macédoine du Nord. La cote 1675 est située vers la municipalité de Leskoec entre les lacs Ohrid et Prespa près de la frontière avec l’Albanie, à l’Ouest de la ville de Bitola où s’est déroulée la bataille de Monastir. Leskoec ne doit pas être confondu avec Leskovac en actuelle Serbie.
François Lorot sert dans le même régiment que Jules Martin mort à Rozelieures le 25 août 1914, Théophile Perrin, tué le 1 décembre 1914 au bois Brûlé, Jean Baptiste Maufroy tué au bois Mulot le 20 juillet 1915, François Duvaquier, tué au bois d’Avocourt le 29 mars 1916, et Claude Billet, mort de ses blessures à Chalon-sur-Saône le 9 avril 1916.
Le 30 octobre 1920, il est cité au Journal officiel pour inscription au tableau de la médaille militaire:
LOROT (François), matricule 3675, soldat : soldat brave et dévoué. En campagne depuis le début. A pris part à toutes les affaires auquel son régiment a été mêlé. A eu à Avocourt, le 29 mars 1916, une attitude héroïque en allant chercher sous le feu, son lieutenant blessé, après qu’un de ses camarades eut trouvé la mort dans la même tentative. Précédait, le 11 mars 1917, son lieutenant dans l’assaut d’un piton ennemi. A été tué d’une balle en plein cœur au moment où il frappait lui-même de sa baïonnette un ennemi qui menaçait cet officier. A été cité.
(2)
Carte
Sources
- A.D. de Saône-et-Loire, état civil, Reclesne 1873 – 1882 [5 E 368/9], Lorot François, n°7, 1879, vue 34/182.
- A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1899, bureau d’Auxonne (R 2353), vue 355/958.
- A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1916-1920 (FRAD021EC 26/41), Lorot François (transcription), n°106, 1917, vue 103/329.
- (1) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé Brazey-en-Morvan 1899-1916, (FRAD021EC 105/009), vues 211-12/298.
- (2) (30 octobre 1920), Journal officiel de la République frnaçaise. Lois et décrets, p. 16886 [En ligne] Disponible sur Gallica.