DUVAQUIER François Albert

¤ 27 juin 1881 à Arnay-le-Duc
† 29 mars 1916 dans les bois d’Avocourt (Meuse)
2^e classe – 210^e régiment d’infanterie – 34 ans
Tué à l’ennemi
Mort pour la France

N°68

Acte de naissance
de
Duvaquier
François Albert
(légitime)
—
du 29 juin 1881
—

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-un, le vingt-neuf juin à onze heures du matin, pardevanr nous Jean Baptiste Michéa maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or. A comparu, en l’absence du père de l’enfant ci-après nommé, le sieur Prot, Pierre Félix, âgé de soixante-trois ans propriétaire jardinier domicilié à Arnay-le-Duc, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin dont sa fille âgée de trente-cinq ans, nommée Prot Joséphine, sans profession épouse de Duvaquier, Charles Calixte âgé de vingt-sept ans, mécanicien, domiciliés ensemble à Pont [-et-Massène] canton & arrondissement de Semur [-en-Auxois] (Côte-d’Or) ayant contracté mariage à Arnay-le-Duc le quinze février mil-huit-cent soixante-quinze, est accouchée le vingt-sept courant à neuf heures du soir au domicile de Philibert Augustine, veuve Duvaquier, Luc-Hubert-Pascal, sa belle-mère directrice de fabrique de pinceaux, domiciliée à Arnay-le-Duc, rue Grande, et auquel enfant le comparant a déclaré donner les prénoms de François-Albert. Lesdites présentation & déclaration faites en présence des sieurs Torchin, Louis, âgé de soixante-quatre ans, secrétaire de la mairie & Baudrot, Antoine, âgé de cinquante-sept ans, marchand de chaussures, tous deux domiciliés à Arnay-le-Duc, et ont, le comparant et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture faite.
[Signatures] Félix Prot / Baudrot / Torchin / Michéa
[Mention marginale] Par acte inscrit à la mairie de Arnay-le-Duc le 9 avril 1904 Duvaquier François Albert a contracté mariage avec Bastian Louise Marie dont mention faite par nous greffier le 19 avril 1904. [Signature] illisible

La fiche de décès du soldat Duvaquier dans la base de données des morts pour la France spécifie qu’il appartient à la 21^e compagnie, et donc au 6^e bataillon du 210^e régiment d’infanterie⁽¹⁾. Le 21 février 1916, c’est le début de la bataille de Verdun. Le régiment arrive au Nord-Est de la ville de Verdun le 21 mars et se positionne en réserve à Esnes-en-Argonne. Le lendemain a lieu un bombardement allemand d’une grande puissance et le 6^e bataillon doit lancer une contre-attaque depuis le boyau de la Garoupe. Les quelques jours qui suivent voient les bataillons alterner la garde des tranchées du bois d’Avocourt et les cantonnements à Esnes. Le 29 mars, le 210^e régiment d’infanterie s’apprête à participer à une attaque d’ampleur qui a pour objectif d’enlever une partie du bois détenue par l’armée allemande et, surtout, de l’empêcher de s’installer sur les hauteurs. C’est un succès mais au bilan humain désastreux. Le lendemain, le régiment est relevé pour aller au repos et se reconstituer.

Carte de Verdun et de ses environs avec description des événements. Avocourt se situe au Nord-Ouest de Verdun⁽²⁾. Cliquer pour agrandir

Compte tenu de la longueur de l’entrée du 29 mars 1916, le détail des événements survenus est disponible sur cette page.

[Lien vers le document original]

N°321

Duvaquier
François Albert
Jugement établissant
acte de décès
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Vu la grosse à Nous remise le treize octobre mil-neuf-cent-vingt, nous transcrivons ici le dispositif d’un jugement rendu par le tribunal civil de première instance du département de la Seine, à la date du neuf septembre mil-neuf-cent-vingt. Le tribunal … Dit et déclare que : « Le vingt-neuf mars mil-neuf-cent-seize est ‘’Mort pour la France’’ à Avocourt (Meuse) Duvaquier François Albert, soldat au deux-cent-dixième régiment d’infanterie, né à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or), le vingt-sept juin mil-huit-cent quatre-vingt-un, fils légitime de Charles Calixte Duvaquier et de Joséphine Prost ; époux de Louise Marie Bastian, domicilié en dernier lieu à Vitry-sur-Seine (Seine), soixante, Avenue du Chemin de fer. » Dit que le présent jugement tiendra lieu de l’acte de décès du militaire susnommé et qu’il sera opposable aux tiers dans les termes de l’Article quatre-vingt-douze du Code civil. Dit que, conformément à l’article huit-cent-cinquante-huit du Code de Procédure Civil, le dispositif du présent jugement sera transcrit sur les registres courant des décès de la Mairie de Vitry-sur-Seine (Seine) et qu’une mention sommaire figurera à la suite de la table annuelle des registres de l’année du décès. Signé Boudoux et Pascal. Enregistré gratis, à Paris, au troisième bureau des actes judiciaires, le vingt-cinq septembre mil-neuf-cent-vingt, folio trente-huit ; case deux. Transcrit le vingt-six octobre mil-neuf-cent-vingt, treize heures par Nous, Arsène Alfred Gravier, Maire de Vitry-sur-Seine, chevalier de la Légion d’Honneur.
[Signature] Gravier

Quelques mois après la fin de son service militaire, François Albert revient vivre à Arnay-le-Duc, auprès de sa mère désormais veuve. Le 9 avril 1904, il épouse l’arnétoise Louise Marie Bastian, fille de défunt Louis Adzir et de Amélie Laurent⁽³⁾. Ils ont au moins une fille, Louise, qui apparaît sur le recensement de 1906 à Arnay-le-Duc, rue Auguste Dubois⁽⁴⁾. Le couple habite certainement à Paris en 1911, avant de s’installer l’année suivante à Vitry-sur-Seine. Il n’y a pas de dénombrement de population de la capitale à cette époque.

Le nom du soldat Duvaquier est également inscrit sur le monument aux morts de Vitry-sur-Seine.

Dans le recensement de 1911 à Arnay-le-Duc, la mère de François Albert, Joséphine Prot (ou Prost), habite seule rue Voyen.

François Albert Duvaquier est tué quelques jours après que soit grièvement blessé le soldat Claude Billet, qui appartient au 5^e bataillon, 20^e compagnie. Il est également de la même classe et sert dans le même régiment que François Lorot, tué un an plus tard en Macédoine. Jules Martin, Jean Baptiste Maufroy et Théophile Perrin servent aussi au régiment.