GAULIER Théodore
¤ 20 septembre 1882 à Arnay-le-Duc
† 1 janvier 1915 au Bois Brûlé, Apremont (Meuse)
2e classe – 13e régiment d’infanterie – 32 ans
Tué à l’ennemi par éclat d’obus
Mort pour la France
—-
Acte de naissance
N°117
Acte de naissance
de
Gaulier Théodore
(légitime)
—
du 20 septembre 1882
—
L’an mil huit cent quatre-vingt-deux le vingt septembre à neuf heures du matin. Pardevant nous Jean Baptiste Michéa, maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or. A comparu le sieur Gaulier, François, âgé de trente-sept ans, ouvrier en limes domicilié à Arnay-le-Duc, rue Teisser, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin né aujourd’hui à cinq heures du matin en son domicile, de son mariage contracté à Raveau, canton de La Charité (Nièvre), le vingt janvier mil huit cent soixante-sept avec Pannetier Louise, âgée de trente-quatre ans, sans profession domiciliée avec lui et auquel enfant il a déclaré donner le prénom de Théodore. Lesdites présentation & déclaration faites en présence des sieurs Mosser Chrétien âgé de vingt-quatre ans ouvrier en limes et Mion Louis âgé de cinquante-cinq ans, cordonnier, tous les deux domiciliés à Arnay-le-Duc, lesquels après lecture du présent acte de naissance l’ont signé avec nous et le père de l’enfant.
[Signatures] Gaulier / Mosser Chrétien / Myon Louis / Michéa
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Fiche matricule
Nom : Gaulier
Prénoms : Claude Théodore
Surnoms :
Numéro matricule du recrutement : 1387.
Classe de mobilisation :1902.
État civil :
Né le 20 septembre 1882, à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or, résidant à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or, profession d’ouvrier menuisier, fils de feu François et de Pannetier Louise domiciliés à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or.
N°.32 de tirage dans le canton d‘Arnay-le-Duc.
Signalement :
Cheveux et, sourcils châtains,yeux châtains, front couvert,
nez long, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1m66 cent. Taille rectifiée : 1m_ cent.
Marques particulières : Tatouage aux deux bras
Degré d’instruction générale : 3.
Décision du conseil de révision et motifs
(Indiquer la nature des dispenses.)
Bon.
Compris dans la 1ère partie de la liste du recrutement cantonal (_° portion)
Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire
Dans l’armée active : 156e Régiment d’infanterie
Disponibilité ou dans la réserve de l’armée active : Régiment d’Infanterie – 014332
– 13e Régiment d’Infanterie – 083241
Armée territoriale et sa réserve : _.
Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)
Incorporé au 156e Régiment d’infanterie à compter du 15 novembre 1903. Arrivé au corps et soldat de 2e classe le dit jour. Immatriculé sous le n°6798. Sapeur le 23 septembre 1904. Envoyé dans la disponibilité le 18 septembre 1906 (circulaire ministérielle du 6 août 1906). Certificat de bonne conduite “accordé”.
Passé dans la _ de l’armée active le _.Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.
Affecté au Régiment d’Infanterie stationnié à Auxonne. Passé au 13e Infanterie le 21 octobre 1914 (décision du général commandant de la 8 Région du 16 octobre 1914). Rappelé à l’activité “Mobilisation Générale du 2 août 1914” Arrivé au corps le 11 août 1914. Numéro 725 / 10
Liquidation.
A accompli une 1re période d’exercice dans le 10e Régiment d’Infanterie du 25 août au 16 septembre 1909.
A accompli une 2e période d’exercices dans le 10e Régiment d’Infanterie du 13 avrilau 29 avril.
Passé dans l’armée territoriale le _.
Libéré du service militaire le _.
Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.
Tué à l’ennemi au Bois Brûlé, devant Apremont (Meuse) le 1er janvier 1915. Rayé des contrôles le 2 janvier 1915 (Avis officiel du 2 mars 1915)..
Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence
Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence
_
Époque à laquelle l’homme doit passer dans :
La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :1 novembre 1906 / 1 octobre 1906
L’armée territoriale :1 novembre 1916 / 1 octobre 1916
La réserve de l’armée territoriale : 1 novembre 1922 / 1 octobre 1922
Date de la libération du service militaire :1 novembre 1928 / 1 octobre 1928.
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Décès
N°42
Transcription de décès
Gaulier Théodore
marié
—
Du 23 juin 1915
—
Acte de décès
L’an mil neuf cent quinze le vingt-trois janvier à quatorze heures étant à Cousances-aux-Bois (Meuse). Acte de décès de Gaulier Théodore, soldat de deuxième classe au treizième régiment d’infanterie, cinquième compagnie – numéro 014332 au Régiment d’Infanterie d’Auxonne né le vingt septembre mil huit cent quatre-vingt-deux à Arnay-le-Duc canton dudit (Côte-d’Or) décédé au Bois Brulé devant Apremont (Meuse) le premier janvier mil neuf cent quinze vers sept heures du matin tué devant l’ennemi par un éclat d’obus, fils de feu François et de Pannetier Louise marié. Etant dans l’impossibilité de nous transporter auprès de la personne décédée nous n’avons pu nous assurer conformément à l’article 77 du Code Civil de la réalité du décès – Dressé par nous Devautour Louis Lieutenant chargés des détails du treizième régiment d’infanterie officier de m’Etat Civil sur la déclaration de Poisson Etienne soldat de première classe numéro matricule 013113 et de Gonnot Claude soldat de deuxième classe tous deux du treizième régiment d’infanterie, cinquième compagnie, majeurs témoins qui ont signé avec nous après lecture. Suivent les signatures.
Vu par nous Coudaminas sous-Intendant militaire pour légalisation de la signature de M. Devautour sus-qualité.
Signé : Coudaminas.
Vu pour légalisation de la signature de M. Devautour Louis.
Paris le 26 mai 1915 : le Ministre de la Guerre, par délégation, le chef du Bureau des Archives administratives. Signé illisible.
L’acte de décès ci-dessus a été transcrit le trois juin mil neuf cent quinze à dix heures du matin par nous Nicolas Justin Hutin maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] Hutin
[Mention marginale] ‘’Mort pour la France’’ Au bois Brûlé le premier janvier 1915. Dont mention. Le Maire. [Signature] Hutin
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Données additionnelles
Dans le recensement de 1911, il est indiqué que Théodore Gaulier vit rue Saulnier avec sa mère, dite la Veuve Gaulier, et son frère aîné Annet.
Le 5 avril 1913, Théodore Gaulier épouse Camille Carte, domestique originaire du dixième arrondissement de Paris, élève de l’hospice des enfants assistés de la Seine. Lui est menuisier(1). Ils ont une fille, Madeleine Camille, née le 11 février 1914, qui devient pupille de la Nation en 1919, suite à la mort de son père(2).
Le 29 novembre 1913, un bataillon du 13e régiment d’infanterie est relevé par le 6e bataillon du 210e régiment auquel appartient le soldat Théophile Perrin, tué le 1 décembre. Peut-être se sont-ils croisés. Il en est de même pour l’abbé Vatan, du 27e régiment d’infanterie, tué le 11 décembre 1914 au même lieu.
Le 30 mai 1915, le conseil municipal d’Arnay-le-Duc se réunit, séance durant laquelle le maire essaie d’entretenir un certain optimisme patriotique et évoque les soldats arnétois tombés :
Conseil municipal. – A l’ouverture de la séance du 30 mai, M. Hutin, maire, s’est exprimé en ces termes :
« Messieurs et Chers Collègues,
(3)
« Depuis notre dernière réunion, de grands événements se sont accomplis ; pendant que les admirables soldats des puissances alliées tenaient en respect les barbares qui avaient rêvé l’anéantissement de notre pays, pendant que chaque jour ils les sortent des cavernes où ils se terrent, les idées de droit et de justice on fait du chemin.
« Nous sommes loin du pénible isolement de 1870 ; je ne crois pas être trop optimiste en disant que dès aujourd’hui la France a conservé dignement sa place dans le monde, toutes les nations ont compris que si nous avions succombé, c’en était fait des conquêtes morales que les siècles ont péniblement acquises à l’être humain.
« De toutes parts nous viennent des encouragements et des alliances. Les Etats qui nous étaient notoirement hostiles font maintenant des vœux pour la victoire française ; les républiques sud-américaines, les Etats-Unis eux-mêmes, se demandent si l’heure n’est pas venue d’entrer dans la lutte contre les sinistres Austro-Boches.
« Notre sœur latine, que des craintes chimériques avaient un instant jetée dans l’orbite germanique, s’est ressaisie, la terre des Garibaldi ne pouvait s’associer aux crimes teutons ; elle est venue à nos côtés prendre part au combat suprême d’où sortira l’humanité nouvelle.
« Jetez les yeux sur la carte d’Europe, voyez ce cercle immense de baïonnettes qui s’avance.
« La bête est traquée, mais elle n’est pas morte ; la formidable machine de guerre édifiée par les ennemis du genre humain est encore solide et il faudra de longs jours pour l’abattre.
« Soyons vaillants, soyons forts et surtout gardons-nous de toutes impatience.
« Acceptons stoïquement les sacrifices nécessaires.
« Vous le savez comme moi, mes chers collègues, les deuils augmentent et ce n’est pas sans une pénible émotion que je dois ajouter aux braves tombés glorieusement au champ d’honneur et dont les noms sont inscrits au plus profond de notre cœur, ceux de :
« 1° Louis-Joseph Vatan, sergent au … régiment d’infanterie, tué à l’ennemi le 11 décembre 1914, au combat de la forêt d’Apremont.
« 2° François Croci, soldat au 227° régiment d’infanterie, décédé à Commercy, le 5 janvier 1915, des suites de maladie.
« 3° Théophile Serrin*, décédé le 1er décembre 1914, des suites de blessures de guerre, dans la forêt d’Apremont.
« 4° Henri-Prosper Carlier, décédé antérieurement au 1er février 1915, des suites de blessures de guerre et inhumé par les soins des autorités allemandes (sépulture inconnue).
« 5° Théodore Gaulier, soldat au … régiment d’infanterie, tué à l’ennemi le 1er janvier 1915, au bois Brûlé devant Apremont.
« 6° Lucien Lacroix, du 10e régiment d’infanterie, décédé le 8 avril 1915, des suites de blessures de guerre, à l’hôpital mixte de Commercy.
« Boirin et Louis, lieutenant au 10e régiment d’infanterie.
« Pour terminer, messieurs, je vous demanderai de bien vouloir vous unir à moi pour adresser l’expression de notre admiration à nos compatriotes qui font leur devoir sur le front, sans oublier nos deux collègues, M. le Dr. Rogier et M. Pierre Roche. » (Marques d’assentiment)
*Il s’agit de Théophile Perrin, et non Serrin.
Sources
- A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1877 – 1885 (FRADO21EC 26/034), Gaulier Théodore, n°117, 1882, vue 384/601.
- A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1902, bureau d’Auxonne (R 2390), vue 732/907.
- A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRADO21EC 26/040), Gaulier Théodore, n°42, 1915, vues 240-41/271.
- (1) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRADO21EC 26/040), Gaulier Théodore – Carte Camille, n°32, 1913, vues 139-40/271.
- (2) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRADO21EC 26/040), Gaulier Madeleine Camille, n°15, 1914, vue 181/271.
- (3) (5 juin 1915), « Arnay-le-Duc – Conseil municipal » in Journal de Beaune, p. 3 [En ligne] disponible sur Retronews.