N°128

Acte de naissance
de
Billet Claude
(légitime)
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du 19 novembre 1885
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L’an mil-huit-cent-quatre-vingt-cinq, le dix-neuf novembre à trois heures du soir, par devant nous Antoine François Vollot, maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune département de la Côte-d’Or, a comparu le sieur Billet, Pierre, âgé de trente-quatre ans, journalier, domicilié à Arnay-le-Duc, rue Saint-Jacques, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né aujourd’hui à sept heures matin, en son domicile, de son mariage contracté à Mimeure canton d’Arnay-le-Duc, le dix-sept janvier mil-huit-cent-quatre-vingts, avec Galavoedec, Françoise-Alexandrine, âgée de vingt-quatre ans, sans profession domiciliée avec lui, et auquel enfant il a déclaré donner le prénom de Claude. Lesdites présentation & déclaration faites en présence des sieurs Tamisey, Louis-Pierre, âgé de trente-six ans charpentier & Buisson, Jean Marie, âgé de vingt-quatre ans, perruquier, tous deux domiciliés à Arnay-le-Duc, et ont le père de l’enfant et les témoins signé avec nous le présente acte de naissance après lecture.
[Signatures] Billet / Tamisey / Buisson / A. Vollot
[Mention marginale] Marié à Brazey-en-Morvan le 12 février 1910 avec Jeanne Bertrand. Dont mention [signature] illisible.

22 mars
Les deux bataillons du 210^ème et les 3 compagnies de mitrailleuses sont à Esnes en réserve à la disposition du Général commandant le groupement.
Vers 10^H à la suite d’un bombardement violent de la 1^ère ligne au Nord et Nord-Ouest de la cote 304, le 210^ème est mis à la disposition du Colonel commandant la 58^e brigade. Le 5^e bataillon et la 1^ère compagnie de mitrailleuses du régiment sont alertés. La 18^ème compagnie et la 1^ère compagnie de mitrailleuses du régiment se portent en réserve en arrière de la cote 288.0 (Pommerieux). Les 3 autres compagnies restent à Esnes*.
A 16 heures, l’ennemi déclenche son attaque. A 17 heures les 17^e, 19^e et 20^e compagnies rejoignent la 18e compagnie. Leur mission est d’interdire l’accès de la cote 304 (position d’artillerie). Le 5^e bataillon a en avant de lui dans les tranchées à l’Ouest et au Nord du bois Comard, des élements du 3^e bataillon.
Le 6^e bataillon, la 2^e compagnie de mitrailleuses de régiment et la 2^e compagnie de mitrailleuses de brigade sont alertées à 18 heures. Mission : se rendre dans le boyau de la Garoupe et contre-attaquer face au Nord un ennemi qui déboucherait de la corne Est du bois d’Avocourt. Le mouvement commence à 18^h15. La 21^e compagnie en tête du bataillon est mise à la disposition du commandant De la Pomélie, du 121^e [régiment d’infanterie] dont le bataillon est établi au Nord-Est du boyau de la Garoupe, à environ 400^m de la lisière Est du bois d’Avocourt.
Aucune attaque allemande ne se produisant, le 210^e reçoit à 22^H l’ordre de relever sur leurs positions les bataillons Rouget du 3^e et De la Pomélie du 121^e [régiment d’infanterie] face à la lisière Est du bois d’Avocourt.
A 24 heures, les emplacements suivants sont occupés :
5^e bataillon et 1^ère compagnie de mitrailleuses de régiment occupent les ouvrages R3, 14 et 15, avec 1 compagnie en réserve à la lisière Ouest du bois Camard ;
2 compagnies du 6^e bataillon, la 2 compagnie de mitrailleuses de régiment, le peloton de pionniers occupent les éléments de tranchées formant un crochet défensif à 500^m environ à l’Ouest de la cote 282, 1.
2 compagnies et la 2^ème compagnie de mitrailleuses de régiment viennent en réserve du secteur à Esnes. Poste de commandement à Esnes.
Les boyaux et le village d’Esnes sont très violemment bombardés.
Pertes : 6 tués 6 blessés.

23 mars
Les compagnies du 5^ème bataillon doivent travailler pendant la nuit du 22 au 23 à la réunion par une crémaillère des ouvrages de Vassincourt de la partie ouest de R 3 de la partie est de l’ouvrage 14 suivant plan ci-joint (page 8).
Le travail est commencé : entre R3 et Vassincourt par 6 compagnies du 163^ème [régiment d’infanterie] entre R3 et l’ouvrage 140 par les éléments disponibles du 210^ème.
Le secteur de défense compris entre les ouvrages R3 et le boyau de la Garoupe est placé sous le commandement du Lieutenant-Colonel commandant le 210^ème. Liaison à droite avec le 141^ème [régiment d’infanterie] occupant Vassincourt, à gauche avec des éléments du 105^ème [régiment d’infanterie] déployés au Sud-Ouest du boyau de la Garoupe.
A 17 heures, le Lieutenant-Colonel commandant le 210^ème reçoit l’ordre de faire relever dans le sous-secteur de droite le bataillon et la compagnie de mitrailleuses qui l’occupent par un bataillon du 163^ème [régiment d’infanterie] et la 2^ème compagnie de mitrailleuses de régiment du 210^ème cantonnés à Esnes, le bataillon devant participer le 24 à 5^H à une attaque contre le Réduit de la Corne Sud-Est du bois d’Avocourt avec 3 bataillons du 157^ème [régiment d’infanterie].
Le mouvement s’exécute à partir de 19^H ½. Le chef de bataillon commandant le 5^ème bataillon est blessé à 20^H30 pendant la relève. Le capitaine Topinet prend le commandement ; les derniers éléments arrivent à Esnes à 24^H.
A 23^H, contre ordre est donné pour l’attaque du lendemain.
La position des éléments du 210^ème à 24^H se trouve la suivante :
Secteur de droite : 2^e compagnie de mitrailleuses de régiment.
Secteur de gauche : 21^e et 22^e compagnies – 1^ère compagnie de mitrailleuses de brigade – Pionniers.
En réserve à Esnes : 5^e bataillon, 23 et 24 compagnies, 1^ère compagnie de mitrailleuses de régiment.
Perte : 8 tués 17 blessés.
Promotion au grade de Capitaine de réserve à titre provisoire (à compter du 17 mars) des lieutenants à titre provisoire Bédu et Fichot.
Promotion au grade de sous-lieutenant à titre provisoire (à compter du 20 mars) des sous-officiers Aubertin, adjugant, Bouault, aspirant (active), Guédon, sergent, Guyot, sergent, Boex, sergent (réserve).

N°18

Transcription de l’acte de décès
de Billet Claude
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Mort pour la France
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Le neuf avril mil-neuf-cent-seize, cinq heures du matin, est Mort pour la France, à l’Hôpital, Claude Billet, soldat au deux-cent-dixième Régiment d’Infanterie, 20^° compagnie, demeurant à Arnay-le-Duc, Côte-d’Or, où il est né le dix-neuf novembre mil-huit-cent-quatre vingt-cinq, fils de Pierre Billet, décédé et de François Galavoedec, époux de Jeanne Bertrand. Dressé le neuf avril mil-neuf-cent-seize, neuf heures un quart du matin, sur la déclaration de Claude Thibert, cinquante-huit ans, économe des hospices, demeurant à Chalon-sur-Saône et de Marcel Cheyssac trente-quatre ans, représentant de commerce, demeurant à Chalon-sur-Saône, avenue Boucicaut, 5^bis, infirmiers à l’Hôpital qui, lecture faite, ont signé avec nous François Duverne second adjoint au maire de Chalon-sur-Saône, officier de l’Etat-Civil par délégation. Suivent les signatures.
Pour extrait conforme délivré sur papier libre (article 80 du Code Civil).
Chalon-sur-Saône, le douze avril mil-neuf-cent-seize.
Pour le Maire
Signature illisible.
L’acte de décès ci-dessus a été transcrit le dix-huit avril mil-neuf-cent-seize dix heures par nous Nicolas Justin Hutin, maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] Hutin