Joseph Moreau est un de ceux de 14, pour reprendre l’expression de Maurice Genevoix. C’est un brave soldat, déjà blessé à la jambe gauche par un obus au bois Sabot en 1915.
Le 27 mai 1918, Joseph, du 76e R.I., est en permission et passe quelques jours à Arnay-le-Duc auprès des siens. Son père, Joseph, et son oncle, Louis, des territoriaux, sont eux aussi en permission. C’est une grande journée, on doit célébrer le mariage de Joseph et Marie, née Richard, fille du teinturier Claude et de Louise Clément.
Joseph et Félicie sont fiers de leur fils. Mais les regards sont graves. Ce moment de bonheur n’est qu’un court répit dans la tourmente.
13 jours plus tard. Le jeune marié Joseph est dans l’Oise avec son régiment, à Canny-sur-Matz. Son oncle le sergent Félix Moreau du 256e R.I. est à Lataule, 10 km plus au sud.
Depuis quelques heures, les Allemands ont lancé une grande offensive entre Montdidier et Noyon. Le secteur au nord de Compiègne est particulièrement violent : c’est la bataille du Matz. Joseph est tué en se portant à l’assaut des unités allemandes. Félix également.
Joseph père a perdu son fils et son frère le même jour, ce terrible 9 juin 1918. Pas de repos pour lui, il est transféré au 57e R.I.T. quelques jours plus tard.
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