LHOMME Henri Célestin Claude

LHOMME Henri Célestin Claude

¤ 20 octobre 1883 à Arnay-le-Duc
† 14 mai 1915 au bois d’Ailly (Meuse)
Sous-lieutenant – 10e régiment d’infanterie – 31 ans
Disparu / sort exact inconnu
Mort pour la France

“On apprend que le Commandant Lefloch et les officiers de la compagnie Ruch ont disparu”.

Acte de naissance

N°111

Acte de Naissance
de
Lhomme
Henri-Célestin
Claude
(légitime)

Du 22 octobre 1883

L’an mil-huit-cent-quatre vingt trois, le vingt deux octobre à quatre heures et demie du soir, pardevant nous Jean Baptiste Michéa, maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or, a comparu le sieur Lhomme, Claude, âgé de trente-deux ans, Boulanger aubergiste, domicilié à Arnay-le-Duc, place d’armes, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né le vingt de ce mois à dix heures et demie du soir, en son domicile de son mariage contracté à Arnay-le-Duc le quinze avril mil-huit-cent soixante dix neuf, avec Budin Claudine Jeanne, âgée de vingt-quatre ans sans profession domiciliée avec lui et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de Henri-Célestin Claude. Les dites présentation & déclaration faites en présence des sieurs Sigros, Auguste Eugène, âgé de trente quatre ans horloger bijoutier et Chavit, Jacques, âgé de cinquante un ans cordonnier, tous les deux domiciliés à Arnay-le-Duc et ont, le père de l’enfant et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture.
[Signatures] Lhomme-Budin / A. Sigros / J. Chavit / Michéa

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Fiche matricule

Décédé

Nom : Lhomme
Prénoms : Henri Célestin Claude
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 45
Classe de mobilisation : 1903


État civil :

Né le 20 octobre 1883, à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or, résidant à Paris, canton du dit, département de la Seine, profession de comptable, fils de feu Claude et de Budin Claudine Jeanne domiciliése à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or.

N°.47 de tirage dans le canton d‘Arnay-le-Duc.


Signalement :

Cheveux et, sourcils châtains,
yeux châtains, front ordinaire,
nez moyen, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1 m. 72 cent. Taille rectifiée : 1 m. _ cent.
Marques particulières : _
Degré d’instruction : générale : 3 / militaire : _.


Décision du conseil de révision et motifs :

Bon.

Compris dans la 1e partie de la liste du recrutement cantonal (__e portion).


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 10e régiment d’infanterie
Disponibilité et réserve de l’armée active : Régiment d’Infanterie
Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)

Incorporé au 10e régiment d’infanterie à compter du 10 novembre 1904. Arrivé au corps et soldat de 2e classe le dit jour. Immatriculé sous le n°5562. Caporal le 23 septembre 1905. Sergent le 21 décembre 1906. Sergent fourrier le 3 avril 1907. Sergent le 21 septembre 1907. Passé dans la Réserve de l’armée active le 1er octobre 1907. Certificat de bonne conduite “accordé”.


Passé dans la _ de l’armée active le _.

Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.

Affecté au Régiment d’Infanterie stationné à Auxonne. Rengagé le 7 décembre 1907 pour deux ans à compter dudit jour dans les conditions de la loi du 21 mars 1905 au titre du 10e Régiment d’Infanterie. Arrivé au Corps le 7 décembre 1907 et sergent le dit jour. Immatriculé sous le n°8847. Rengagé pour deux ans le 21 octobre 1909 à compter du 7 décembre 1909. Rengagé pour un an le 3 décembre 1910 à compter du 7 décembre 1910. Rengagé pour 2 ans à compter du 7 décembre 1911 le 30 octobre 1911. Rengagé le 21 novembre 1913 pour 3 ans à compter du 7 décembre 1913. Sergent-major le 7 juillet 1914. Nommé Sous-Lieutenant à titre temporaire par décision de Mr le général commandant en chef en date du 8 avril 1915 pour prendre rang dudit jour. Nomination ratifiée par décision ministérielle du 13 avril 1915. Disparu le 14 mai 1915 au bois d’Ailly (Meuse) suivant avis de disparition du 1er juillet 1915. Décédé (date inconnue) suivant avis ministériel BRF 401 du 15 décembre 1916 établi d’après une liste officielle allemande.
Décès fixé au 14 mai 1915 par jugement déclaratif de décès rendu le 17 octobre 1919 par le tribunal civil de la Seine, transcrit sur les registres de l’Etat Civil de la mairie du 17e arrondissement le 27 novembre 1919. Rayé des contrôles le 15 mai 1915.
Citations
Cité à l’ordre du régiment n°179 le 9 mai 1915 “Belle conduite pendant les combats du 5,6 et 7 mai 1915”.
Campagne
Contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 14 ma 1915
.

A accompli une 1re période d’exercice dans l du au _.
A accompli une 2e période d’exercices dans l du _au _.
Passé dans l’armée territoriale le _.


Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.

Disparu le 14 mai 1915 au Bois d’Ailly. A accompli une période d’exercices dans le du _ au _
Passé dans la réserve de l’armée territoriale le _.
Libéré du service militaire le _


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :1er novembre 1907 / 1 octobre 1907 / 7 décembre 1913
L’armée territoriale :1er novembre 1917 / 1 octobre 1917
La réserve de l’armée territoriale : 1er novembre 1923 / 1 octobre 19231924
Date de la libération du service militaire :1er novembre 1929 / 1 octobre 1929 1931.

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Journal des marches et opérations du 10e régiment d’infanterie

Apremont. Bois d’Ailly. Bois Brûlé. Bois Mullot. Bois de la Vaux-Fery. Tranchées des Bavarois et de la Soif. Noms emblématiques des combats qui se déroulent dans le saillant de Saint-Mihiel de l’automne 1914 à septembre 1918, tout particulièrement sur ce petit secteur boisé entre Han-sur-Meuse et Apremont-la-Forêt, sur les bords de la Meuse. L’Historique du 10e régiment d’infanterie dessine les traits de ce secteur il y a peu si verdoyant :

« Une rivière qui serpente au milieu d’une vallée bordée des deux côtés de collines boisées. […] Un promontoire aux flancs abrupts domine et commande une grande longueur de la vallée ; il est couronné par le fort du Camp des Romains aux mains des Allemands. Ils ont là un magnifique observatoire, grâce auquel ils paralysent de jour une grande partie de nos mouvements. Les vallons secondaires, qui confluent dans la Meuse, marquent les points de passage des routes ; ils sont généralement très encaissés au milieu des bois. On a donné le nom de Hauts-de-Meuse à ce plateau tourmenté et boisé, limité à l’ouest par la vallée de la Meuse et tombant brusquement à l’est, comme une sorte de falaise, sur plaine marécageuse de Woëvre(1) ».

Vue satellite du secteur Han-sur-Meuse/Ailly [Google Earth].
Cliquer pour agrandir.

Le 15 janvier 1915, le 10e régiment arrive dans le secteur. Il y reste jusqu’en septembre. Henri Lhomme, alors sergent-major, est accompagné de quelques enfants de sa ville natale, les soldats Camusat, Lacroix et Renaud. Pendant plusieurs mois, le régiment participe à la défense du secteur, à des contre-attaques et à des offensives. Le 5 avril 1915, le régiment participe à une attaque qui doit permettre de reprendre les positions allemandes du bois d’Ailly. L’arnétois Charles Moreau, du 27e régiment d’infanterie, disparaît. Le lendemain, Lucien Lacroix est grièvement blessé, évacué, et meurt deux jours plus tard dans un hôpital. Suite à cette attaque, les Allemands entreprennent de contre-attaquer pendant les jours qui suivent. Les unités françaises tiennent bon mais aux prix de pertes terribles, qui se chiffrent par centaines ne serait-ce qu’au 10e régiment d’infanterie. Les pertes parmi les officiers sont importantes et Henri Lhomme est nommé sous-lieutenant à titre temporaire. C’est-à-dire que ses supérieurs le jugent apte à remplir les fonctions de ce grade d’officier mais qu’il n’est pas encore administrativement possible de lui accorder ce grade. On parlera alors d’un grade à titre définitif. Le sous-lieutenant Lhomme est au 3e bataillon du régiment, 10e compagnie, du capitaine Ruch. Il a sous son commandement le soldat Renaud.

Le 5 mai 1915, les Allemands débutent une offensive importante sur l’ensemble du secteur, particulièrement dans la zone du bois Mulot et de la Croix-Saint-Jean. L’attitude d’Henri Lhomme lors des journées suivantes lui vaut une citation à l’ordre du régiment. Les 13 et 14 mai, les troupes allemandes parviennent à s’avancer dans les lignes, notamment celles tenues par le 56e régiment d’infanterie.

Entrée du 14 mai 1915 :

14 mai
1h30. Vive fusillade sur le front des 27e et 56e régiments d’infanterie.
3h. Les Allemands attaquent sur le front du 56e régiment.
3.30 La Sablière (front du 56e régiment) est prise par les Allemands. Ordre n°23.
4h40. Arrivée de l’ordre n°24. Le bataillon de Pont-sur-Meuse (2compagnies du 10e régiment et 2 compagnies du 27e régiment) est rappelé à la Croix-St.-Jean.
5h. Ordre est donné à la 11e compagnie de se porter dans la ligne de soutien : 1 section à l’ouvrage Pédelmas ; 3 sections dans la Crémaillère tenant les débouchés du boyau du 27e régiment et du boyau 20. Ceci en raison d’une attaque probable des Allemands sur le front de la 5e compagnie. Les autres compagnies de la Croix-St-Jean sont alertées.
5h30 La 11e compagnie se met en mouvement.
5h56 L’explosion d’une mine fait un entonnoir à 15 mètres de nos lignes vers le champignon. Peu de dégâts. L’artillerie fait un tir de barrage  sur le champignon.
6h. Un mitrailleur vient rendre compte de la part du capitaine Catala (et la 12e compagnie) que la tranchée T5 et toutes les tranchées tenues par la 5e, la 10e et la 12 compagnie sont prises par les Allemands et que nos pertes sont considérables. Les débris des 5e et 12 compagnies sont refoulés sur la Crémaillère et le poste 11. La compagnie Brunet (11e compagnie) envoyée pour s’y installer en soutien comme il a été dit plus haut l’a trouvée occupée par les Allemands dans sa partie à l’est du boyau du 27e régiment.
On apprend que les Allemands ont poussé jusqu’au poste 11 où le Commandant Archer résiste avec une partie de la 11e compagnie et les débris de la 5e compagnie.
6h30 Le 1er peloton de la 2e compagnie (Capitaine Witz) part pour le poste 11.
6h40 Un sergent de la 8e compagnie vient rendre compte que le Commandant Archer demande du renfort au poste 11.
7h5 Les débris de la 5e compagnie, les éléments de la 11e compagnie et le peloton Witz sous la direction du Commandant Archer ont réussi à refouler les Allemands et à pénétrer dans la ligne de soutien et la Crémaillère. Le commandant Archer demande un peloton de renfort pour tenir le poste 11.
7h30 Le 2e peloton de la compagnie Witz part pour le poste 11.
8h Arrivée de l’ordre n°25 du général commandant la 30e brigade. Le Colonel le Maistre doit prendre le commandement de toutes les troupes disponibles de son régiment, contre-attaquer les tranchées perdues. Un bataillon du 29e régiment qui doit arriver à 9 heures à Pont-sur-Meuse est mis à sa disposition ainsi qu’une compagnie du génie. Le Colonel le Maistre part pour le poste 11.
8h35 Le commandement des troupes du 10e régiment engagées est réparti comme il suit.
Le Commandant Pierre commande toutes les troupes à l’ouest du boyau 20 (inclus) ; le Commandant Archer toutes les troupes à l’Est du boyau 20 (exclus).
On apprend que le Commandant Lefloch et les officiers de la compagnie Ruch (10e) ont disparu. Cette compagnie a été détruite en partie par un violent bombardement de minenwerfer commencé dès l’aube. Le reste aurait été pris.
9h Nous avons repris la Crémaillère en entier. Nous progressons dans Boyau 20 où nous avons pris pied jusqu’à la rigole d’écoulement. Nous approchons, mais sans l’atteindre, du poste 13. La 11e compagnie a établi un barrage dans le boyau du 27e régiment à environ 80 mètres du poste 10.
La 7e compagnie a établi un barrage dans T7 à environ 50 mètres de la jonction T7-T6 et forme un crochet défensif à gauche depuis T7 jusqu’à la tranchée de renforts. Le capitaine Witz opérant en terrain découvert assure avec son peloton la liaison entre la gauche de la 7e compagnie et le Boyau 20 dans la partie qui a été reconquise.
13H Le Commandant Archer qui inspectait les nouvelles positions occupées par nos troupes à l’est du boyau 20 est tué (une balle à la carotide). Le Capitaine Duporcq prend le commandement du 2e bataillon.
13H Arrivée de l’ordre n°26 du général commandant la 15e division d’infanterie prescrivant une contre-attaque sur les tranchées perdues. Un bataillon du 29e régiment doit attaquer en 2 fractions à cheval sur le boyau Pédelmas-Beaulieu (2 compagnies à l’ouest, 2 compagnies à l’Est). Objectif de l’attaque de l’Est : T10 et P10.
Objectif de l’attaque de l’Ouest : tranchée de 1e ligne perdue dans la nuit entre le boyau Pédelmas-Beaulieu et le poste 8bis. L’attaque doit être déclanchée à 14h.
13h50 Les 3e et 9e compagnie qui occupent les ouvrages de la 2e ligne reçoivent l’ordre de se porter au poste 11 dès qu’elles auront été relevées par des éléments de la 16e division d’infanterie et de se placer dans une position d’attente en ligne de sections par 4 au sud du poste 11, les compagnies échelonnées vers la droite.
Le Colonel fixe l’heure de l’attaque à 15h30 et demande que la préparation de l’attaque par l’artillerie ne commence qu’à 15h5.
14h L’ordre n°27 et l’ordre n°28 sont envoyés au commandant Ferry, commandant le bataillon du 29e régiment chargé de l’attaque et au commandant Pierre.
15h30 L’attaque se déclanche. Elle est accueillie par une très vive fusillade. Les Allemands n’ont pas souffert du tir de préparation de notre artillerie et [évité ?] l’attaque.
17h les renseignements du commandant Ferry et du commandant Pierre font connaître que l’attaque n’a pas réussi sur le poste 10 et sur le poste 13.
18h45 Arrivée de l’ordre n°28. Le général prescrit l’établissement d’une tranchée entre le Boyau 20 et le boyau du 27e et prescrit de protéger par des tirailleurs les travailleurs du génie.
21h45 Arrivée de la compagnie du génie 8/1bis qui doit travailler entre le boyau 20 et le boyau du 27e régiment.
22h La 5e compagnie relevée dans le boyau 20 par la 3e compagnie rentre à la Croix-Saint-Jean. Elle est réduite à une centaine d’hommes. La 9e compagnie remplace la 1e compagnie dans la ligne de soutien entre le Boyau 20 et le boyau 20bis.
La 1e compagnie se réunit au poste 11.
Les pertes de la journée sont lourdes.
49 tués 161 blessés 252 disparus.

[Suit la liste nominative des pertes de la journée]

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Décès

N°3491bis

Lhomme
Transcription d’un acte
de décès d’un jugement

Le quatorze Mai, mil neuf cent quinze, est décédé des suites de ses blessures au bois d’Ailly (Meuse) Lhomme, Henri, Célestin, Claude, sous-lieutenant au dixième régiment d’infanterie né à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) le vingt octobre mil huit cent quatre vingt trois, fils légitime de Claude Lhomme, et de Claudine, Jeanne Budin, Célibataire, domicilié en dernier lieu à Paris, rue des Acacias, dix-septième arrondissement, le dit Henri, Célestin, Claude, Lhomme ‘’Mort pour la France’’. Dressé le vingt-sept novembre mil neuf cent dix neuf, quatre heures un quart au soir, en exécution d’un jugement du Tribunal Civil de première instance du département de la Seine, en date du dix sept octobre mil neuf cent dix neuf ; par nous [ ?] Anne Auguste [Laugiès ?], adjoint au maire du dix-septième arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d’Honneur.
[Signature] [Laugiès ?]
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Données additionnelles

Henri Célestin Claude Lhomme est le fils cadet de Claude, ouvrier en limes puis aubergiste, et de Christine Jeanne Budin (erronément prénommée Claudine sur l’acte de naissance et la fiche matricule d’Henri). Il a un frère aîné, Edmond, né en 1880. Cuisinier dans le civil, Edmond Lhomme est porté disparu le 10 juillet 1916 dans le secteur du fort de Vaux près de Verdun. La guerre prend les deux seuls fils de Christine Budin, qui est alors veuve. Tous deux sont portés disparus.

Comme son frère aîné, Henri Lhomme quitte le berceau familial et s’installe à Paris. Les deux frères semblent vivre ensemble au début du siècle, ou du moins dans la même rue des Acacias dans le 17e arrondissement. D’abord comptable, Henri Lhomme contracte un réengagement dans l’armée à la suite de son service militaire. Il est sous-officier lorsque la guerre débute.

Les conditions de la mort d’Henri Lhomme sont confuses, résultat du chaos qu’est la journée du 14 mai pour son unité. Plusieurs sources indiquent différents genres de mort. Son jugement de décès précise qu’il est mort des suites de blessures. Sa fiche dans la base des morts pour la France du Service Historique de la Défense indique à la fois qu’il est tué à l’ennemi et disparu. Sa fiche matricule précise qu’il est officiellement porté disparu depuis le 14 mai 1915 (avis du 1 juillet 1915), puis une liste officielle transmise par les autorités allemandes le 15 décembre 1916 signale son décès à une date inconnue. Il est possible que le sous-lieutenant Lhomme soit tué au moment du bombardement qui a lieu vers 8 heures du matin et qui décime sa compagnie. La tranchée où il se trouvait est ensuite prise par les Allemands, ce qui peut expliquer les difficultés d’obtention de renseignements concrets par le régiment. Il est également plausible que le sous-lieutenant soit récupéré blessé par des soldats allemands avant de succomber à ses blessures.

Le secteur autour du bois d’Ailly continue d’enfouir des soldats arnétois. Le sous-lieutenant est tué le même jour que le soldat Claude Arnoux du 56e régiment d’infanterie. Le 20 juillet 1915, le soldat Jean Baptiste Maufroy, du 210e régiment d’infanterie, est tué au bois Mulot, à quelques centaines de mètres. Le 18 août, c’est Jean Baptiste Renaud, de la même compagnie qu’Henri Lhomme, qui meurt par l’éclatement d’une bombe.

Carte

Sources

  • A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1877 – 1885 (FRAD021EC 26/034), Lhomme Henri Célestin Claude, n°111, 1883, vue 463/601.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1903, bureau d’Auxonne (R 2392), vues 76-77/820.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 10e régiment d’infanterie, 9 avril – 1er juin 1915 (26 N 584/3), vues 34-37/59.
  • Archives de Paris, état civil numérisé, 7e arrondissement, décès 1919 (7D 271), Lhomme Henri Célestin Claude (transcription de jugement), n°3481bis, 1919, lien vers le registre.
  • (1) (s.d.) Campagne 1914-1918. Historique du 10ème régiment d’infanterie, Paris, librairie Chapelot, p. 13 [En ligne], transcription par Antoine, Xavier (consulté le 3 août 2022).
  • (2) S.H.D, Mémoire des Hommes, base des Morts pour la France de la Première Guerre Mondiale, fiche de Lhomme Henri Célestin Claude.