LAROCHE Henri

LAROCHE Henri

¤ 15 juin 1891 à Arnay-le-Duc
† 22 août 1914 à Ham-sur-Sambre (Belgique)
2 classe – 2e régiment de zouaves – 23 ans
Tué à l’ennemi
Mort pour la France
Médaille du Maroc


Acte de naissance

N°79

Naissance
de
Laroche, Henri
(légitime)

du 17 juin 1891

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-onze, le dix-sept juin à onze heures du matin, pardevant nous Antoine François Vollot, maire officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or, a comparu le sieur Laroche, Emile, âgé de vingt-quatre ans, ouvrier en limes, domicilié à Arnay-le-Duc, Rue Teisser, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né le quinze de ce mois, à quatre heures du soir en son domicile, de son mariage contracté à Arnay-le-Duc le premier mars mil-huit-cent quatre-vingt-neuf, avec Chalumeau, Françoise, âgée de vingt-deux ans, ouvrière en limes, domiciliée avec lui, et auquel enfant il a déclaré donner le prénom de Henri ; les dites présentation et déclaration faites en présence des sieurs Chalumeau-Bailly, Etienne, âgé de vingt-cinq ans, ouvrier en limes et Bouley, Claude, âgé de vingt-quatre ans, ouvrier en limes tous deux domiciliés à Arnay-le-Duc, et ont le père de l’enfant et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture.
[Signatures] Bouley Claude / Laroche / Chalumeau / A. Vollot

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Fiche matricule

Nom : Laroche
Prénoms : Henri
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 1137.
Classe de mobilisation : 1910.


État civil :

Né le 15 juin 1891, à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de Côte-d’Or, résidant à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or, profession d‘ouvrier en limes, fils de feu Emile et de feue Chalumeau domiciliés à Arnay-le-Duc, canton d‘Arnay-le-Duc, département de Côte-d’Or.

Marié le _.


Signalement :

Cheveux : Châtain moyen
Yeux : marrons
Front : Inclinaison – hauteur – largeur : Moyen
Nez : Dos rectiligne [saillant ?] Base légèrement [illisible] Hauteur – Saillie – Largeur moyen
Visage : plein
Renseignemets physionomiques complémentaires : _
Taille : 1 mètre 67 centimètres.
Taille rectifiée :
1 m. _ cent.
Marques particulières : Tatoué sur les deux bras, cicatrices au flanc gauche et à la cuisse gauche.
Degré d’instruction générale : _.


Décision du conseil de révision et motifs :

Classé dans la 3e partie de la liste en 1912.
Classé dans la _ partie de la liste en 19_.


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 2e Régiment de Zouaves – 5155
Disponibilité et réserve de l’armée active : _
Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses.

Inscrit sous le n°_ de la liste dans le canton d’Arnay-le-Duc Côte-d’Or
[3 lignes raturées illibles] Engagé volontaire pour cinq and le 10 avril 1911, à la mairie d’Autun. Incorporé à compter dudit jour. Arrivé au corps le 13 avril 1911. Disparu le 22 août 1914 à Ham-sur-Sambre (Belgique). Avis ministériel du 2 décembre 1914 n°129 AE. Décès fixé au 22 août 1914 par jugement déclaratif de décès rendu le 17 juillet 1920 par le tribunal de Beaune. Transcrit mairie d’Arnay-le-Duc le 5 août 1920. Note ministérielle du 18 août 1920..


Campagnes

Contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 22 août 1914.

Blessures, citations, décorations, etc.

A reçu la médaille du “Maroc”.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_.


Périodes d’exercices

Réserve : 1re dans le_, du _ au _.
– 2e dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Armée territoriale : 1re dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication :_.


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La réserve de l’armée active :10 avril 1916
L’armée territoriale :1 octobre 1924
La réserve de l’armée territoriale : 1 octobre 1931
Date de la libération du service militaire :10 avril 1938

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Journal des marches et opérations du 2e régiment de zouaves

Le J.M.O. n’est pas disponible pour cette période du début de la guerre. L’Historique du régiment, en revanche, renseigne sur l’action à laquelle le régiment prend part les 21 et 22 août 1914, lors de la bataille de Charleroi en Belgique(1).

En août 1914, la 5e armée française, engagée en Belgique, arrive sur les bords de la rivière Sambre le 20 août. En face se trouve la 2e armée allemande composée, en partie, des redoutables corps de la garde impériale. C’est le début de la bataille de Charleroi, une des plus meurtrières de l’histoire. Les unités françaises doivent notamment garder les ponts qui permettent de traverser la Sambre, dans l’optique d’attaquer (offensive à outrance). La 37e division d’infanterie, auquel appartient le 2e zouaves, reste en réserve mais les régiments engagés subissent de lourdes pertes face aux tentatives allemandes de traverser la rivière et à cause des nombreuses contre-attaques françaises. Le 22 août, le 2e zouave a pour tâche d’investir et garder le village d’Auvelais (aujourd’hui part de la commune de Sambreville). Pendant toute la matinée, le régiment essaie de battre les troupes allemandes qui ont l’avantage d’être fortifiées dans les habitations et structures d’Auvelais. Le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Trousselle, est tué. Peu après l’heure de midi, ordre est donné de cesser l’assaut et le 2e zouaves se retire, en laissant 1 006 soldats 20 officiers tués ou portés disparus. Au total, ce sont environ 27 000 soldats français qui sont tués ou blessés en cette journée.

Décès

N°69

Transcription du jugement constatant le décès
de Laroche Henri.
(décédé le 22 août 1914)
Du 5 août 1920

Vu la signification à nous faite le cinq août mil-neuf-cent-vingt, de l’expédition d’un jugement rendu par le tribunal civil de Beaune à la date du dix-sept juillet mil-neuf-cent-vingt, nous transcrivons ici le dispositif dudit jugement :
Par ces motifs, déclare constant le décès de Laroche Henri, né à Arnay-le-Duc le quinze juin mil-huit-cent quatre-vingt-onze, de Emile et de François Chalumeau, célibataire, soldat au deuxième régiment de Zouaves, « mort pour la France », le vingt-deux août mil-neuf-cent-quatorze, au combat de Ham-sur-Sambre (Belgique). – Dit que le présent jugement sera transcrit sur les registres d’Etat Civil de la commune d’Arnay-le-Duc, dernier domicile du soldat Laroche et qu’il sera fait mention dudit jugement et de sa transcription en marge des registres à la date du décès. » Jugé et prononcé le dix-sept juillet mil-neuf-cent-vingt, à l’audience publique civile du tribunal de première Instance de Beaune (Côte-d’Or), où siégeaient messieurs Galopin-Labrely, Président, Lavirotte et Courtois, juges ; en présence de Mr. Malo, Procureur de la République, assistés de Monsieur Mugniot, commis greffier ; signé Galopin-Labrely, Mugniot. Transcrit le cinq août mil-neuf-cent-vingt, dix heures, par nous Georges, officier d’académie maire et officier de l’Etat Civil de la ville d’Arnay-le-Duc.
[Signature] George

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Données additionnelles

Orphelin de père et de mère, le recensement de 1911 indique qu’Henri Laroche réside rue Voyen chez monsieur François Guilton, en compagnie de Marguerite, fille de ce dernier. Henri Laroche est recensé en qualité de « neveu » de M. Guilton.

La fiche matricule d’Henri Laroche est très partielle sur son parcours dans l’armée. Aucune mention n’est faite de sa carrière entre son engagement volontaire en avril 1911 et son décès en août 1914. En revanche, il est indiqué qu’il obtient la médaille du Maroc et, comme il est zouave, il est engagé dans les opérations militaires sur les confins algéro-marocains (1911 – 1912). Il côtoie peut-être Charles Loidreau, lui aussi au 2e régiment de zouaves à cette époque avant de partir pour l’école militaire. Lorsque la guerre éclate, il retrouve peut-être le caporal Donzeau qui est tué un mois après lui, le 29 septembre.

Henri Laroche est un cousin germain de Pierre Chalumeau, soldat au 43ème bataillon de chasseurs à pied, qui est tué 5 jours après lui à Rambervillers dans les Vosges.

Les cousins Henri Laroche et Pierre Chalumeau.
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La correspondance du zouave Henri Constant Plumard, camarade de régiment, est publiée en ligne sur le site Chtimiste(2). Le zouave Plumard fait part de son expérience et de l’esprit des troupes dans les semaines qui précédent le début de la guerre ainsi que lors du voyage du 2e zouaves de l’Algérie jusqu’au front.

Carte

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Sources

  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1885 – 1892 (FRADO21EC 26/035), Laroche Henri, n°79, 1891, vue 467/585.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1911, bureau d’Auxonne (R 2479), vue 382/668.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1916 – 1920(FRADO21EC 26/041), Laroche Henri (transcription du jugement), n°69, 1920, vues 297-98/329.
  • (1) (1921), Historique du 2e régiment de marche de zouaves du 2 août 1914 au 11 novembre 1918, Charles-Lavauzelle, Henri (éditeur), Limoges, p. 4 [En ligne] Disponible sur Gallica.
  • (2) « Correspondance de 1914 d’Henri Constant Plumard » in Chtimiste [En ligne] (consulté le 17 mars 2022).