ECOCHARD Edouard Léon Victor

ECOCHARD Edouard Léon Victor

¤ 9 mars 1877 à Paris, 7e arrondissement
† 22 août 1914 à Jamoigne (Belgique)
Lieutenant – 22e régiment d’infanterie coloniale – 37 ans
Disparu – Tué à l’ennemi
Mort pour la France
Médaille coloniale avec agrafe ‘‘Afrique Occidentale Française’’
Croix de guerre avec palme
Chevalier de la Légion d’honneur

Portrait du lieutenant Ecochard
Portrait du lieutenant Ecochard issu du livre d’or de l’école des Francs-Bourgeois
“Officier d’élite, qui a fait preuve en toutes circonstances d’un grand courage et d’une grande énergie”

Acte de naissance

N°374

Acte de naissance du douze mars mil-huit-cent-soixante-dix-sept, à midi. Le neuf de ce mois, à onze heures du soir, est né à Paris, chez ses père et mère, rue du Bac, 62, Edouard Léon Victor, du sexe masculin ; fils de Arthur Victor Joseph Ecochard, âgé de trente-deux ans, commis d’agent de change, chevalier de la légion d’honneur, et de Marie Blanche Sylvie Poisson, son épouse, âgée de vingt-sept ans, brodeuse. Constaté par nous, Adrien Jean Baptiste Hallays Dabot, adjoint au maire du septième arrondissement de Paris, officier de l’état Civil, après que l’enfant nous a été présenté et sur la déclaration du père, en présence de Joseph Janin, âgé de trente-un ans, coiffeur, rue du Bac, 61, et de Jean Picard, âgé de trente-cinq and, maître d’hôtel, rue de Grenelle, 86, qui ont signé avec le père et nous ; après lecture.
[Signature] V. Ecochard / J. Janin / Picar / A. Hallays Dabot
[Mention marginale] Par acte en date du 21 septembre 1909, reçu en la Mairie de Dijon le dénommé ci-contre a contracté mariage avec Berthe Marie Léontine Souty. Dont mention faite par nous Officier de l’Etat Civil le 11 décembre 1909. Le Maire [signature] illisible.

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Fiche matricule

Nom : Ecochard
Prénoms : Edouard, Léon Victor
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 1479
Classe de mobilisation : 1894


État civil :

Né le 9 mars 1877, à Paris, canton du 7e arrondissement, département de la Seine, résidant à Paris, 40, rue du Cherche Midi, canton du 6e arrondissement, département de la Seine, profession d‘Employé de commerce, fils d‘Arthur, Victor, Joseph et de Marie, Blanche, Sylvie, Poisson domiciliés à Paris, 40, rue du Cherche Midi, canton du 6e arrondissement, département de la Seine.

N°.110 de tirage dans le canton du 6e arrondissement.


Signalement :

Cheveux et, sourcils blonds,
yeux bleus, front haut,
nez moyen, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1 m. 72 cent. Taille rectifiée : 1 m. _ cent.
Marques particulières : _
Degré d’instruction : générale : 3 / militaire : exercé.


Décision du conseil de révision et motifs :

Engagé volontaire.

Compris dans la 14e partie de la liste du recrutement cantonal (_e portion).


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 74e régiment d’infanterie
– 4e régiment d’infanterie coloniale
– 14e régiment colonial
– 3e régiment colonial

Disponibilité et réserve de l’armée active : Infanterie au Mans – 01679
– 32e régiment d’infanterie coloniale

[Inscription illisible] Armée territoriale et sa réserve : _


Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)

Engagé volontaire pour 4 ans le 25 novembre 1895 à Paris (6e) pour le 74e Régiment d’Infanterie; arrivé au corps le 26 novembre 1895 n0 matricule 70051. Caporal le 30 septembre 1896. Cassé de son grade le 11 août 1897. Passé au 39e régiment d’infanterie le 24 août 1897, arrivé au corps le dit jour comme soldat de 2e classe n° matricule 7597. Caporal le 11 mars 1898. Sergent le 1er 1899. Passé dans la Réserve de l’armée active le 25 novembre 1899. Certificat de bonne conduite “accordé”.


Passé dans la Réserve de l’armée active le 25 novembre 1899.

Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.

Affecté au Régiment d’Infanterie au Mans. Rengagé pour 2 ans le 28 février 1902 à la Sous-Intendance Militaire de Paris au titre du 46e régiment d’infanterie. – 17.
Arrivé au corps le 2 mars 1902. Matricule 3584.
Passé au 4e Colonial le 19 novembre 1902. Arrivé au corps et sergent le 27 novembre 1902. Rengagé le 24 mars 1903 devant le chef du Service administratif des troupes coloniales à Toulon pour 3 ans à compter du 28 février 1904. Passé au Bataillon de tirailleurs Sénégalais de la Côte-d’Ivoire le 5 juin 1903. Passé au 14e Colonial le 4 novembre 1903. Sergent fourrier le 1er juin 1904. Sergent le 21 octobre 1904. Passé au 3e Colonial le 1e décembre 1904. Sergent le 1er décembre 1904. Rengagé le 29 mars 1906 pour cinq ans devant Mr le chef du Service administratif des troupes coloniales de Rochefort pour compter du 28 février 1907. Sergent le 29 mars 1907. Passé au 1er régiment d’infanterie coloniale le 7 avril 1907. Admis comme élève officier à l’Ecole Militaire d’Infanterie (Journal officiel du 3 avril 1907). Promu sous-lieutenant au 7e régiment d’infanterie coloniale (décret du 25 mars 1908) pour prendre rang du 1er avril 1908. Promu Lieutenant au 11e régiment d’infanterie coloniale le 1e avril 1910. Passé au 22e régiment d’infanterie coloniale le 4 mars 1913. Blessé et disparu le 22 août 1914 au Combat de Jamoigne (Belgique).
.

A accompli uneDispensé de sa 1re période d’exercice dans la réserve (article référentiel de l’instruction du 28 décembre 1895) du _ au _.
A accompli une 2e période d’exercices dans l_ du _au _.
Passé dans l’armée territoriale le _.


Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.

[Un papillon recouvre cette partie]
Campagnes
– Afrique Occidentale : 5 juin 1903 – 3 novembre 1903
– Afrique Occidentale (paix) : 4 novembre 1903 – 12 décembre 1904
– Cochinchine : 30 octobre 1909 – 3 avril 1913
– Allemagne : 2 août 1914 au 23 août 1914

Blessures, Citations, Décorations, etc.
A reçu la Médaille coloniale avec agrafe “Afrique occidentale Française”.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

[abbrévation illisible] 9 juillet 1900/ Va résidé en Allemagne
– [abbrévation illisible] 17 juillet 1900 / Dusseldorf (allemage)
– [abbrévation illisible] 25 janvier 1901 / Paris, 40 Rue du Cherche Midi

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Journal des marches et opérations du 22e régiment d’infanterie coloniale

Le 22e régiment d’infanterie coloniale quitte Marseille le 8 août 1914. Il parcourt ensuite la France, direction le Nord, la frontière franco-belge, entre Longwy et Sedan. Le lieutenant Ecochard commande la section de mitrailleuses du 1er bataillon du régiment.

Entrée du 22 août :

22 août
Le régiment parti de son cantonnement de Chauvency-Saint-Hubert à 5H entre dans la colonne de division dont il forme le 1er élément à Chauvency-le-Château. A 6H la division marche en 2e ligne sur Neufchateau par l’itinéraire Thonne-le-Thil – Herbeuval – Pin. Le général de division et général commandant la Brigade marchent avec le régiment.
Vers 12 heures le régiment arrive au village de Pin.
Vers 12H30 le Général de division donne l’ordre d’envoyer un bataillon du régiment (3e bataillon commandant Gramont) sur la route de Pin à Jamoigne pour assurer le débouché au dela de Jamoigne dans la direction de Les Bulles. Une compagnie de ce bataillon doit garder la route de Jamoigne à Tintigny jusqu’à hauteur de Saint-Vincent. On sait que la 3e division est aux prises avec l’ennemi pour la route de Neufchateau.
La 3e compagnie 1er bataillon reçoit l’ordre d’établir des barrages au village de Pin dans les directions d’Izel et de Florenville. A 12 H 45 la situation de la 3e division étant signalée comme critique le Général de division donne l’ordre de prononcer un mouvement au nord de la route de Jamoigne à Frenois dans la direction du village de Termes, l’artillerie divisionnaire doit appuyer le mouvement.
A 13H30 le 2e bataillon se déploie face au Nord le long de la route jusqu’à Franois [Frenois ?] et prononce son attaque dans la direction de la cote 360 point culminant de l’éperon dont les pentes sont limitées à l’Ouest au Nord et à l’Est par la boucle de la Semois*.
Le 3e bataillon envoyé primitivement au village des Bulles reçoit l’ordre (de la division) de prononcer une attaque face à l’Est dans la direction de Termes. Le 1er bataillon en réserve à la cote 347 par la route de Tintigny à Jamoigne (poste de commandement du colonel).
A 14H30 la marche en avant du 2e bataillon très lente à cause des clôtures qu’il faut détruire à mesure qu’on avance, et aussi à cause du feu violent qui part d’un bois à la cote 340 détermine à la retraite l’ennemi à se replier sur Termes. Les 4 compagnies du bataillon déployées sur le pont marqué par le poteau indicateur et la cote 360 ne peuvent plus avancer, un feu violent partant des clôtures et des haies qui entourent Termes, une compagnie le lieutenant-colonel fait renforcer par une compagnie du 7e Colonial vont renforcer qui a perdu la liaison avec le reste de régiment la 8e compagnie du 22e régiment d’infanterie coloniale qui occupe à droite le chemin direct de Termes à Frenois et place la section du de mitrailleuses du 2e bataillon se place au bois qui domine la Semois, à la droite de la ligne.
A 15H le 3e bataillon, qui a franchi la Semois à gué s’avance par échelon, dans la plaine, sous un feu violent d’artillerie ennemi, enlève successivement les haies et parvient à s’installer dans le cimetière entouré de murs qui domine la plaine de quelques mètres.
Le 1er bataillon suit la route de Termes, qui passe à la cote 357, et vient se placer deux compagnies en 1ère ligne à hauteur du 2e bataillon.
Toute l’attaque a été conduite énergiquement par le commandant Gramont mais avec prudence, le feu violent de l’artillerie ayant causé de grosses pertes aux unités dès qu’elles se montraient.
A 17h une batterie reçoit s’installe en arrière de la cote 357 pour appuyer l’attaque du 3e bataillon ; mais elle est obligée de se replier sous le feu violent de grosses pièces de l’ennemi qui la prennent de flanc.
A 17h30 malgré le feu de secours de l’artillerie l’énorme effort de l’adversaire dont l’artillerie ne cesse de couvrir d’obus la position, le commandant Gramont réussit à entrer dans Termes où se trouvent neuf canons abandonnés par l’ennemi ;+ une batterie s’est installée à l’Est de Frenois, près du pont, au Nord de la route de Tintigny à Jamoigne et prend à partie l’artillerie ennemie de gros calibre qui est à la cote 343 (600m à l’Est du village d’Ansart) et a réduit au silence.

+ [Ajout en bas de page] Le lieutenant colonel fait placer la 3e section de mitrailleuses à la droite sud du village de Termes, face à l’Est. La ligne de la Semois y est ainsi fortement occupée par l’ennemi. 3e bataillon, 1 section de mitrailleuses à Termes. 3 compagnies du 2e bataillon, 1 compagnie du 7e [régiment ?] et 1 section de mitrailleuses sur le chemin de Termes à Frenois.

Le village de Termes dont la moitié était entre nos mains après cet énergique effort, aurait pû être enlevé facilement l’ennemi ayant gagné les lisières de la forêt située au Nord et le village de Rossignol. Mais la position étant jugée trop en saillant, le commandant Gramont reçoit l’ordre de l’abandonner et de replier sur le reste du régiment qui tient la ligne 360-357 (18H). A la même heure un bataillon du 24e régiment d’infanterie et un bataillon du 4e régiment d’infanterie mis à la disposition du Général commandant la 6e Brigade sont installés, par le lieutenant colonel chargé par le général d’organiser la défense de Frenois, perpendiculairement à la route de Jamoigne à Tintigny à la sortie Est de Frenois et à la cote 381, pour assurer la couverture de la division et protéger la retraite des éléments de la 3e division qui reviennent de Rossignol.+

+ [Ajout en bas de page] Le bataillon du 24e régiment d’infanterie est installé en liaison avec le 2e bataillon du 22e régiment [d’infanterie ?], sa section de mitrailleuses battant la route de Tintigny, 2 compagnies à gauche de cette route, 1 compagnie à droite se reliant avec le bataillon du 4e régiment d’infanterie, 1 compagnie en réserve au village.

Pendant la nuit les troupes de Frenois reçoivent l’ordre de battre en retraite. Le mouvement doit être commencé aussitôt l’ordre reçu (23H) et les positions complètement évacuées à 2H du matin.
Un poste médical installé par le médecin du 2e bataillon à Frenois recueille les blessés des 2e divisions et fait transporter à Jamoigne par des voitures réquisitionnées ceux qui ne peuvent marcher. Le régiment reçoit l’ordre alors d’aller se place en réserve de la division à la sortie Ouest de Jamoigne sur la route de Pin, où il arrive le 23 à 4 heures.
Effectifs engagés :
Officiers : 67
Troupe : 2808
Etat des pertes
Officiers tués : 2. Capitaine Prospéri – Lieutenant de Béchillon
Officiers blessés : 14. Commandant Labarsonque. Gignoux.
Capitaines Raulet, Fosses, Estargue, Sainjon, Solel. Lieutenants Surré, Pouithière, Bonfait, Ecochard, Bourian, [Tourat ?], sous-lieutenant Pelloux.
Troupe : tués 54.
Blessés : 182.
Disparus : 106.

* La Semois est un cours d’eau.

Un certain nombre de régiments ont leur baptême du feu le 22 août 1914. Les opérations menées en cette journée, sur l’ensemble des fronts (Alsace, Belgique) sont meurtrières. L’armée française à elle seule perd environ 21 000 hommes, tués, en environ 24 heures.

Le 22e régiment d’infanterie coloniale perd 16 officiers en cette seule journée. Comme pour d’autres régiments, la presque totalité des officiers est tuée ou blessée en un mois de combat.

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Décès

Pas d’acte de décès trouvé à ce jour. Nous espérons pouvoir prochainement obtenir une copie.

Données additionnelles

Le parcours du lieutenant Ecochard est un bon exemple d’officier de carrière du tournant du siècle. Il est issu d’une famille modeste mais qui semble connaître une certaine ascension sociale. Son père, Victor, est le fils d’un cuisinier parisien installé au Havre. Lui-même est cocher avant de travailler dans le change. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur pour « rare dévouement » à la famille Bonjean pendant la guerre franco-allemande et la Commune de Paris en 1870-71(1). Les parents d’Edouard parviennent à faire éduquer leur enfant à l’école lassallienne des Francs-Bourgeois qu’il fréquente en 1891-92 pour sa classe de seconde. C’est dans le livre d’Or de cette école que son portrait figure. Il devient ensuite employé de commerce avant de faire son service militaire. A la fin de celui-ci, Edouard part à Düsseldorf, en Allemagne, pendant quelques mois. Peut-être tente-t-il une aventure commerciale ? Quoiqu’il en soit, il retourne à Paris en 1901 et, l’année suivante, s’engage dans l’infanterie, puis entre dans l’armée coloniale dans laquelle il se réengage de multiples fois. Il sert notamment en Afrique Occidentale. L’armée coloniale est très attractive pour beaucoup d’hommes qui aspirent à faire carrière, particulièrement ceux issus des catégories modestes de la population. La solde n’est guère attirante mais les possibilités d’avancement sont plus avantageuses. D’après François Cochet et Rémy Porte, un capitaine d’un régiment colonial peut espérer devenir commandant en 7 ans, alors qu’il faut 15 années dans l’armée métropolitaine(2). S’ajoutent également les primes que touchent ceux qui servent dans les colonies. En 1907, alors sergent, Edouard intègre l’école militaire de Saint-Maixent, bien plus ouverte aux classes moyennes que les célèbres Saint-Cyr et Polytechnique. Le sous-lieutenant arnétois Loidreau, qui meurt cinq jours après Edouard, est lui aussi issu de Saint-Maixent.

Planche du livre d’or des Francs-Bourgeois.
Cliquer pour agrandir.

Alors sous-lieutenant au 8e régiment d’infanterie coloniale stationné dans le Var, Edouard Ecochard épouse Berthe Souty en septembre 1909, fille d’un ancien militaire de carrière, le chef d’escadron Hippolyte Souty. Son frère, Georges, tapissier, est présent(3). Le mois suivant, la famille part pour le Cochinchine (Sud du Vietnam) jusqu’en 1913. Ils ont au moins une fille qui épousera un Pollien (habitant de Pouilly-en-Auxois, canton voisin d’Arnay-le-Duc) en 1935.

Signature d’Edouard Ecochard sur son acte de mariage, 1909

En 1914, au moment de la mobilisation générale, le lieutenant Ecochard réside à Marseille, où est alors stationné le 22e régiment d’infanterie coloniale.

Comme l’indique l’historique de ce régiment, le lieutenant Ecochard commande la section de mitrailleuses du 1er bataillon(4). Jusqu’en 1915, une section a 2 pièces de mitrailleuses et comme chaque bataillon a sa section, ce sont donc 6 mitrailleuses qui sont attachées à chaque régiment d’infanterie de l’armée active(5). En 1914, la mitrailleuse utilisée par l’armée française est la Saint-Etienne modèle 1907 T. Entre le tube et le trépied, chaque mitrailleuse pèse 56,7 kg, sans compter différents accessoires et les munitions nécessaires à son fonctionnement. Il faut quatre hommes pour servir une pièce dont vous pouvez voir un exemple en cliquant sur ce lien dirigeant vers le musée de l’Armée.

En 1920, le lieutenant Ecochard se voit décerner la Légion d’honneur pour le motif suivant :

ECOCHARD (Edouard-Léon-Victor), matricule 3272, lieutenant ; officier d’élite, qui a fait preuve en toutes circonstances d’un grand courage et d’une grande énergie. Commandant une section de mitrailleuses. Est tombé mortellement frappé en dirigeant la mise en batterie de ses pièces, le 22 août 1914, en Belgique. Croix de guerre avec palme.

(6)

La Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, que nous remercions pour leur prompte réponse, confirme l’existence de l’octroi de cette décoration au lieutenant Ecochard, mais aucun dossier n’a été retrouvé pour le moment.

Une rue de Nice semble porter son nom mais nous n’avons pu obtenir davantage d’information pour le moment.

Le lien entre le lieutenant Ecochard et Arnay-le-Duc provient de sa femme Berthe, qui est la fille d’Anaïs Royer, une arnétoise. Entre 1911 et 1914, Hippolyte Souty et Anaïs Royer s’installent à Arnay-le-Duc. M. Souty décède le 19 mai 1914 en son domicile, rue Jean Maire(7).

Carte

Voir en plein écran

Sources

  • Archives de Paris, état civil 7e Arrondissement 1877 (V4E 3310), Ecochard Edouard Léon Victor, n°374, 1877, lien vers le registre.
  • Archives de Paris, recrutement militaire de la Seine (1887-1921), classe 1897 (D4R1 938), recherche nominative, Ecochard Edouard Léon Victor, lien vers la fiche matricule.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 22e régiment d’infanterie coloniale, 1août –31 décembre 1914 (26 N 865/7), vues 7-9/51.
  • (1) A. N., fonds Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, Ecochard Arthur Victor Joseph (LH/890/4) [En ligne].
  • (2) COCHET F., PORTE R., (2017), Histoire de l’armée française : 1914-1918 : évolutions et adaptations des hommes, des matériels et des doctrines, Tallandier, Paris, p. 31.
  • (3) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Dijon 1909 (FRAD021EC 239/485), Ecochard Edouard Léon Victor – Souty Berthe Marie Léontine, n°398, 1909, vue 271/408.
  • (4) (s.d.), Historique du 22e régiment d’infanterie coloniale pendant la guerre 1914-1018, Berger-Levrault (éditeur), Nancy, p. 7 [En ligne] Disponible sur Gallica.
  • (5) (2003), « Les sections de mitrailleuses d’infanterie, les compagnies de mitrailleuses d’infanterie » in Les mitrailleuses du premier conflit mondial [En ligne] (Consulté le 30 avril 2022).
  • (6) (6 novembre 1920), Journal officiel de la République française. Lois et décrets, p. 17617 [En ligne] Disponible sur Gallica.
  • (7) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911-1915 (FRAD021EC 26/040), Souty Louis Hippolyte Auguste, n°49, 1914, vue 196/271.
  • Portrait : (s.d.) Le Livre d’or des Francs-Bourgeois pendant la Guerre de 1914-1918, collectif, Paris, planche IV. Merci à M. Jean-Luc Dron pour avoir aimablement numérisé la planche sur laquelle figure le portrait du lieutenant.