DEBLANGEY Hippolyte Gabriel
¤ 9 décembre 1876 à Saint-Prix-lès-Arnay (Côte-d’Or)
† 28 octobre 1915 à l’hôpital auxiliaire n°102, Paris (XVIe arrondissement)
Caporal – 23e régiment d’infanterie coloniale – 38 ans
Mort des suites de ses blessures
Mort pour la France
Croix de guerre avec étoile de bronze
Jacques Arnoux
Acte de naissance
N°25
Naissance de
Deblangey
Hippolyte-Gabriel
—
Du 9 décembre 1876
—
L’an mil huit cent soixante-seize, le dix décembre à huit heures du matin, pardevant nous, Truchot (Jean), maire et officier de l’état civil de la commune de Saint-Prix, arrondissement de Beaune, Côte-d’Or, a comparu le Sieur Deblangey (François), âgé de quarante-cinq ans, cultivateur, domicilié à Saint-Prix, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il nous a dit être né le jour d’hier, neuf décembre de la présente année, à cinq heures du soir, en son domicile, du mariage contracté dans la commune de Mimeure, (Côte-d’Or), le vingt-six février mil huit cent soixante-seize entre lui déclarant et Bougenot Colette, âgée de trente ans, son épouse, et auquel enfant il a déclaré donner le prénom de Hippolyte-Gabriel. Lesdites déclaration et présentation ont été faites en présence de Ponnelle (Louis), âgé de cinquante ans, et Lamaizière (Jean), âgé de vingt-sept ans, tous les deux cultivateurs et domiciliés dans la dite commune de Saint-Prix ; et ont le père et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance, après qu’il leur en a été donné lecture.
[Signatures] Deblangey / Truchot / Lamaizière / Ponnelle
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Fiche matricule
Nom : Deblangezy
Prénoms : Hippolyte Gabriel
Surnom : _
Numéro matricule du recrutement : 1093
Classe de mobilisation : 1896
État civil :
Né le 9 décembre 1876, à Saint-Prix, canton d’Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or, résidant à Mimeure, canton d‘Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or, profession de cultivateur, fils de François et de Bougenot Colette domiciliés à Mimeure, canton d‘Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or.
N°.26 de tirage dans le canton d‘Arnay-le-Duc.
Signalement :
Cheveux et, sourcils châtains,
yeux châtains, front ordinaire,
nez fort, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1 m. 67 cent. Taille rectifiée : 1 m. cent.
Marques particulières : _
Degré d’instruction : générale : 3 / militaire : _
Décision du conseil de révision et motifs :
Bon.
Compris dans la 1e partie de la liste du recrutement cantonal (_e portion).
Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire
Dans l’armée active : 56e régiment d’Infanterie
Disponibilité et réserve de l’armée active : Régiment d’infanterie à Auxonne – 05223
Armée territoriale et sa réserve : 57e régiment territorial d’infanterie – 18609
– 29e régiment d’infanterie – 18279
– 23e régiment d’infanterie coloniale – 15104
Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)
Incorporé au 56e Régiment d’Infanterie à compter du 16 novembre 1897. Arrivé au corps et soldat de 2e classe le dit jour. Immatriculé sous le n°9807. Envoyé dans la disponibilité le 7 octobre 1898 (dispensé art. 21) en attendant son passage dans la réserve de l’armée active. Certificat de bonne conduite “accordé”.
Passé dans la _ de l’armée active le _.
Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.
Affecté au régiment d’Infanterie stationné à Auxonne – 617.
A accompli une 1re période d’exercice dans le 10e Régiment d’Infanterie du 24 août au 20 septembre 1903.
A accompli une 2e période d’exercices dans le 10e régiment d’Infanterie du 20 aoûtau 16e septembre 1906.
Passé dans l’armée territoriale le _.
Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.
57e Régiment territorial d’Infanterie. Soldat – 405
Rappelé à l’activité “Mobilisation générale du 2 août 1914”.
Arrivé au Corps le 4 août 1914. Nommé caporal le 14 septembre 1914. Passé le 4 janvier 1915 au 29e régiment d’infanterie, suivant dépêche ministérielle n°14107 1/11 du 12 décembre 1914. Caporal. –3
Passé au 13e Régiment d’infanterie Coloniale le 13 février 1915 – 24.
(exécution de décision ministérielle n°1589-15 du 4 février 1915) Blessé au combat de Massigue*. Décédé de blessures de guerre à Paris (Hopital auxiliaire 102 le 28 octobre 1915, avis ministériel du 13 novembre 1915.
Campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 28 octobre 1915.
[Partie recouverte par les phrases ci-dessus]
Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence
Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence
_
Époque à laquelle l’homme doit passer dans :
La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :1er novembre 1900
L’armée territoriale :1er novembre 1910 / 1 octobre 1910
La réserve de l’armée territoriale : 1er novembre 1916 / 1 octobre 1916
Date de la libération du service militaire :1er novembre 1922 / 1 octobre 1922.
* Massigue : Massiges.
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Journal des marches et opérations du 23e régiment d’infanterie coloniale
Pas de J.M.O. du 23e régiment d’infanterie coloniale pour cette période de la guerre. Le régiment du caporal Deblangey est engagé dans les combats de la Main de Massiges en février 1915, période à laquelle le caporal rejoint cette unité, puis de septembre à novembre de la même année.
Le nom de ce lieu de Massiges provient du relief qui, sur les cartes, ressemblent à une main. C’est un secteur qui est occupé durant la quasi-totalité de la guerre, d’abord par les Allemands qui s’y retranchent dès septembre 1914. Des offensives majeures sont tentées à plusieurs reprises. Février 1915, notamment, est marqué par une attaque allemande engagée par l’explosion de mines souterraines. Celles-ci, en détonant, déclenchent les mines françaises dans une gigantesque explosion. Des cratères, ou entonnoirs, de 20 à 30 mètres de profondeurs mutilent le paysage(1). Le 25 septembre de la même année, après trois jours et trois nuits d’un bombardement continu, la France débute un nouvel assaut d’envergure afin de débloquer le front de Champagne, assaut qui s’avère meurtrier et vain puisqu’environ trois quarts des officiers supérieurs du 1er corps de l’armée coloniale sont tués et blessés. 15 000 hommes de l’infanterie coloniale tombent. Le caporal Deblangey compte parmi eux. C’est sa mention au Journal officiel qui renseigne sur la date de sa blessure par balle, obus, ou baïonnette.
Décès
N°2169
Deblangey
—
Le vingt huit octobre mil neuf cent quinze, deux heures quarante minutes du matin, est décédé rue Molitor 10, Hippolyte Gabriel Deblangey né à Saint-Prix (Côte-d’Or) le neuf décembre mil huit cent soixante-seize, caporal au 23e Régiment d’Infanterie Coloniale 1er Bataillon 2e Compagnie, fils de François Deblangey et de Colette Bougenot, son épouse, tous deux propriétaires, domiciliés à Mimeure (Côte-d’Or) ; célibataire, domicilié à Mimeure. Le dit Hippolyte Gabriel Deblangey ‘’Mort pour la France’’. Dressé le vingt-huit octobre mil neuf cent quinze deux heures du soir, sur la déclaration de René Rivoal, vingt-un ans, employé, domicilié rue Bonaparte 59 et de François Litalien, quarante-sept ans, employé, domicilié rue Reynouard 50, qui, lecture faite, ont signé avec nous, Ambroise Doucède, adjoint au Maire du Seizième Arrondissement de Paris.
[Signatures] Rivoal / F. Litalien / A. Doucède
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Données additionnelles
Hippolyte Deblangey n’a pas vécu à Arnay-le-Duc d’après nos informations. Né à Saint-Prix-lès-Arnay, lui et sa famille habitent à Mimeure, commune proche d’Arnay et dépendante de la paroisse. Son nom n’est pas inscrit sur le monument aux morts mais sur la plaque commémorative de l’église Saint Laurent d’Arnay. Hippolyte ne s’est jamais marié et semble être resté toute sa vie avec ses parents, propriétaires cultivateurs, ainsi qu’avec sa sœur Marie (née à Saint-Prix en 1886 et décédée à Arnay-le-Duc en 1981)(3).
Blessé le 25 septembre 1915 à la main de Massiges, le caporal Deblangey est évacué dans les hôpitaux de Paris. Il décède à l’hôpital auxiliaire n°102, situé au 10 rue Molitor, XVIe arrondissement. Le 10 rue Molitor abrite les locaux de l’INSPE de cet arrondissement. En revanche, nous n’avons pas trouvé d’information sur cet hôpital auxiliaire, seulement sur le n°108 situé dans la même rue.
Il est mentionné au Journal officiel dans ces termes :
DEBLANGEY (Hippolyte-Gabriel), matricule 015104 bis, caporal : brave caporal. Mort pour la France des suites de blessures reçues, le 25 septembre 1915. Croix de guerre avec étoile de bronze.
(4)
Son acte de décès est transcrit sur les registres d’état civil de Mimeure en novembre 1915. Sa mère, Colette, décède le 19 janvier suivant, à l’âge de 70 ans(5). En novembre, le souvenir du caporal est commémoré à l’église de Mimeure :
Messe anniversaire
(6)
Un service anniversaire sera célébré en l’église de Mimeure, le 7 novembre, à 8 h., à la mémoire de Monsieur Hippolyte DEBLANGEY, mort pour la patrie le 28 octobre 1915.
De la part de M. François DEBLANGEY, son père ; de Mlle. Marie DEBLANGEY, sa sœur, et de toute sa famille.
Hippolyte Deblangey est grièvement blessé à la main de Massiges. C’est également là que le cavalier Chauvry est décédé le 13 octobre 1915, tué par un obus. Aujourd’hui, l’association la Main de Massiges entretient la mémoire de ce lieu. Des reconstitutions de tranchées ont été réalisées. Des dépouilles de soldats ont récemment été trouvées.
Carte du secteur de Massiges(7).
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Carte
Sources
- A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Saint-Prix-lès-Arnay 1867 – 1878 (FRAD021EC 568/006), Deblangey Hippolyte Gabriel, n°25, 1876, vue 154/187.
- A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1896, bureau d’Auxonne (R 2340), vues 174-73/879.
- A.D. de Paris, état civil numérisé, 16e arrondissement, décès 1915 (16D 107), Deblangey Hippolyte Gabriel, n°2169, 1915, lien vers le registre.
- (1) « L’attaque du 3 février 1915 » in Association La Main de Massiges [En ligne] (consulté le 19 juin 2022).
- (2) « L’offensive du 25 septembre 1915 » in Association La Main de Massiges [En ligne] (consulté le 19 juin 2022).
- (3) A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Saint-Prix-lès-Arnay 1879 – 1892 (FRAD021EC 568/007), Deblangey Marie, n°11, 1886, vue 109/226.
- (4) (22 novembre 1920), Journal officiel de la République française. Lois et décrets, p. 18897 [En ligne] Disponible sur Gallica.
- (5) A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Mimeure 1905 – 1928 (FRAD021EC 413/010), Bougenot Colette, vues 153-54/284.
- (6) (3 novembre 1916), « Messe anniversaire », in Le Progrès de la Côte-d’Or, p. 2 [En ligne] Disponible sur la Retronews.
- (7) (1915) « La Main de Massiges » in L’Illustration [En ligne] (consulté le 19 juin 2022). Disponible sur Gallica.