DARDIER François Pierre Louis

DARDIER François Pierre Louis

¤ 11 janvier 1892 à Arnay-le-Duc
† 19 août 1914 à Schirmeck (Bas-Rhin)
2e classe – 109e régiment d’infanterie – 22 ans
Disparu – Tué à l’ennemi
Mort pour la France


Acte de naissance

N°3

Acte de naissance
de
Dardier, François
Pierre-Louis
(légitime)

du 11 janvier 1892

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-douze le onze janvier à [illisible] heures et demie du soir pardevant nous Jacques Chevalier, premier adjoint au maire de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or, remplissant les fonctions d’officier de l’état civil de cette ville, par délégation du maire. A comparu le sieur Dardier, Louis-Auguste, âgé de trente-un ans, ouvrier en limes, domicilié à Arnay-le-Duc, rue Grande, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né aujourd’hui à onze heures du matin, en son domicile, de son mariage contracté à Arnay-le-Duc le premier décembre mil-huit-cent quatre-vingt-dix avec Guillaumot, Claudine-Louise, âgée de vingt-cinq ans, sans profession, domiciliée avec lui, et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de François-Pierre-Louis. Lesdites présentation et déclaration faites en présence des sieurs Dardier, François, âgé de soixante-sept ans, employé à la fabrique de lime de Messieurs Proutat, Thomeret frères et Creusevaux et Guillaumot, Antoine-Victor, âgé de soixante-trois ans, tonnelier, tous deux domiciliés à Arnay-le-Duc, et ont le père de l’enfant et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture.
[Signatures] Dardier Louis / Guillaumot / F. Dardier / J. Chevalier

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Fiche matricule

Nom : Dardier
Prénoms : François – Pierre – Louis
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 1077.
Classe de mobilisation : 1912.


État civil :

Né le 11 janvier 1892, à Arnay-le-Duc, canton d’Arnay-le-Duc, département de Côte-d’Or, résidant à Arnay-le-Duc, canton d‘Arnay-le-Duc, département de Côte-d’Or, profession de patissier, fils de Louis-Auguste et de Guillaumot Claudine-Louise domiciliés à Arnay-le-Duc, canton d‘Arnay-le-Duc, département de Côte-d’Or.

Marié à _.


Signalement :

Cheveux : Châtain blond
Yeux : bleus
Front : Inclinaison – hauteur – largeur : Moyen
Nez : Dos cave Base – Hauteur – Saillie – Largeur cave
Visage : long
Renseignemets physionomiques complémentaires : _
Taille : 1 mètre 73 centimètres.
Taille rectifiée :
1 m. _ cent.
Marques particulières : _
Degré d’instruction générale : 3.


Décision du conseil de révision et motifs :

Inscrit sous le n°32 de la liste du canton d’Arnay-le-Duc
Classé dans la 1e partie de la liste en 1913
Classé dans la _ partie de la liste en 19_


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active :
Disponibilité et réserve de l’armée active : 109e Régiment d’Infanterie
Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses.

Incorporé à compter du 10 octobre 1913. Arrivé au corps le 11 octobre 1913. Disparu le 19 août 1914 à Schirmeck (Alsace) avis ministériel n°D.P. 7513 du 19 juillet 1915. Date de décès fixée au 19 août 1914 par jugement déclaratif de décès rendu le 11 juin 1920 par le tribunal de Beaune et transcrit le 26 juin 1920 à la mairie d’Arnay-le-Duc..


Antécédents judiciaires et condamnations

_.

Campagnes

Contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 19 août 1914..

Blessures, citations, décorations, etc.

_.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_.


Périodes d’exercices

Réserve : 1re dans le_, du _ au _.
– 2e dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Armée territoriale : 1re dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication :_.


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :_
L’armée territoriale :_
La réserve de l’armée territoriale : _
Date de la libération du service militaire :

Pas de dossier 20.11.58

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Journal des marches et opérations du 109e régiment d’infanterie

Après avoir quitté Chaumont à la mobilisation générale, le 109e régiment arrive vers Provenchères-en-Colroy, à la frontière des Vosges et du Bas-Rhin, le 12 août. L’objectif des jours à venir est de remonter la vallée de la Bruche par Saulxures, Plaine, Schirmeck, jusqu’à Wisches, avec les 17e et 21e régiments d’infanterie et des bataillons de chasseurs. L’artillerie allemande fait ses premières victimes dans le régiment le lendemain. Plaine est le premier grand point de confrontation et, bien positionnés et épaulés par l’artillerie, les Allemands assènent des pertes sévères au régiment le 14 août, notamment parmi les officiers. Les 17 et 18 août, ordre est donné de poursuivre l’avancée et d’atteindre Wisches, puis Schwarzbach et Lutzelhouse. Le 19 août, une partie du 109e se retire au Sud-Ouest de Wisches pour tenir les positions.

Entrée du 19 août 1914

19 août 1914
Suivant les ordres reçus du colonel commandant la 26e brigade, le 2e et le 3e bataillons quittent Hersbach à 2H pour réoccuper la position cote 597 et hauteur au Sud-Ouest de Wisches qui avait été organisée par eux le 17 au soir : Mission d’ouvrir la route du Donon.
Vers 4H50 les positions sont occupées.
Le 2e bataillon à droite occupant les hautes à l’ouest d’Hersbach, 3e bataillon à gauche tenant le mamelon 597.
3 compagnies du 21e régiment d’infanterie en avant de la droite du 109e tenaient la route de Wisches au Donon, à 1 500m Sud-Ouest de Wisches.
Vers 7H l’ennemi débouchant des hauteurs Ouest de Wisches attaque le front tenu par les 2e et 3e bataillons du 109e.
Cette attaque est contenue et l’ennemi ne peut déboucher au Sud de la route Wisches cote 597.
Vers 9H pour assurer la possession de la route du Donon, le colonel du 109e ordonne au 2e bataillon d’aller occuper la clairière près de la Patte d’Oie (500m Sud-Ouest de la cote 597).
Ce mouvement est terminé vers 9H45.
A un moment le 3e bataillon a 3 compagnies engagées à 597 et plus à l’est, le 2e bataillon 3 compagnies engagées à la gauche du 3e bataillon. Une compagnie du 2e bataillon, 1 compagnie du 3e bataillon et une 1 compagnie du 21e sont en réserve près de la Patte d’Oie (route du Donon, 500m Sud-Ouest de cote 397).
Vers 10H30 l’ennemi débouche en forces par le ravin boisé au Nord-Ouest de la cote 597 dans le flanc des 3 compagnies de réserve signalées ci-dessus. Celles-ci se déploient face à l’attaque, mais l’ennemi étend son front et déborde de plus en plus notre gauche. Pour éviter l’encerclement, les 3 compagnies de réserve auxquelles se joignent quelques unités engagées sur le front essayent de charger à la baïonnette. Mais cette contre-attaque est arrêtée par un feu extrêmement violent qui dissocie les unités et les fait refluer en désordre dans le ravin au Sud de la cote 597.
C’est au cours de cette contre-attaque que le Colonel Aubry du 109e fut tué en chargeant à la tête des compagnies de réserve.
Dans cette même journée le 1e bataillon avait la mission d’appuyer l’attaque du 17e d’Infanterie sur la rive droite de la Bruche. Il part de la cote 569 (1 km Est de Steinbach).
L’ennemi débouchant des hauteurs à l’est de Schwarzbach, le 1e bataillon est bientôt tout entier déployé dans les tranchées qu’il a construites sur la croupe à l’est de Steinbach.
Devant les progrès de l’ennemi qui enveloppait la droite française par l’est, le 1er bataillon est obligé de se replier par petites fractions et s’arrête à l’entrée de Schirmeck où il organise une nouvelle résistance. Le feu de l’enemi et l’encerclement progressent par l’est obligent le 1e bataillon à évacuer cette position entre 11H et 12H et le 1e bataillon se retire sur Grandfontaine.
C’est à Grandfontaine que le se resoudent entre midi et 14H les éléments des 3 bataillons qui vont bivouaquer à la plate-forme du Donon où ils arrivent vers 16H (Voir état des pertes « combat de Schirmeck » – 19 août)(Dossier B au [illisible] n°3).
Par ordre du général commandant la 13e division, le chef de bataillon Boreau de Roincé prend le commandement du régiment.

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Décès

N°55

Transcription du jugement
constatant le décès de
Dardier François Pierre Louis.
Du 26 juin 1920

Le vingt-six juin mil-neuf-cent-vingt, à huit heures du matin. Transcription du jugement constatant le décès de Dardier François Pierre Louis. Visé pour timbre. Le Receveur (signature illisible). République Française, au nom du Peuple Français, le tribunal de première instance de Beaune (Côte-d’Or) a rendu à son audience du onze juin mil-neuf-cent-vingt, le jugement ci-après rapporté. – Vu la requête présentée par Mr. le Procureur de la République en date du sept juin mil-neuf-cent-vingt ; vu l’article neuf de la loi du vingt-cinq juin mil-neuf-cent-dix-neuf ; vu l’acte en date du dix-sept octobre mil-neuf-cent-quinze constatant que Dardier François Pierre Louis, soldat au cent-neuvième régiment d’infanterie a disparu le dix-neuf août mil-neuf-cent-quatorze, au cours des combats livrés aux environs de Schirmeck, pendant la retraite ; oui Mr. Lavirotte, Juge, en son rapport, et le ministère public en ses conclusions orales ; après en avoir délibéré conformément à la loi ; attendu que les réquisitions de Mr. le Procureur de la République sont justifiées ; par ces motifs : déclare constant le décès de Dardier François Pierre Louis, né à Arnay-le-Duc le onze janvier mil-huit-cent quatre-vingt-douze, de Louis Auguste et de Guillaumot Claudine louise, célibataire, soldat au cent-neuvième régiment d’infanterie « Mort pour la France » le dix-neuf août mil-neuf-cent-quatorze aux combats de Schirmeck ; dit que le présent jugement sera transcrit sur les registres de l’Etat Civil de la commune d’Arnay-le-Duc dernier domicile du soldat Dardier et qu’il sera fait mention dudit jugement et de sa transcription en marge des registres à la date du décès ; jugé et prononcé le onze juin mil-neuf-cent-vingt, à l’audience publique civile du tribunal de première Instance de Beaune (Côte-d’Or) où siégeaient M. M. Galopin-Labrely, Président, Lavirotte, Juge, et Feurtet, avoué, appelé à composer le Tribunal, en raison de l’empêchement de Mr. Courtois, Juge, des avocats et avoués plus anciens, en présence de M. Malo, Procureur de la République, assisté de Mr. Mugniot, Commis greffier. Visé pour timbre et enregistré à Beaune le quatorze Juin mil-neuf-cent-vingt, folio 94, case 11, signé Ponsiot. En conséquence, le Président de la République Française mande et ordonne à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution ; aux Procureurs généraux et aux Procureurs de la République près les tribunaux de première instance d’y tenir la main ; à tous commandants & officiers de la Force Publique de prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. – En foi de quoi la minute du présent jugement a été signée conformément à la loi : pour expédition conforme, le Greffier du Tribunal, signé Ponsiot ; Transcrit par nous Georges, officier d’académie maire et officier de l’Etat Civil de la ville d’Arnay-le-Duc. –
[Signature] Georges

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Données additionnelles

En 1911, la famille Dardier réside rue Saint-Jacques. François part deux ans plus tard effectuer son service militaire et est immédiatement engagé dans le conflit.
Lorsque le 109e régiment d’infanterie est réuni à Chaumont et part pour l’Alsace, François Dardier retrouve certainement son camarade arnétois Jean Baptiste Ruffino et l’instituteur-adjoint Brenot, alors au service militaire depuis novembre 1913.

Carte

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Sources

  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1885 – 1892 (FRADO21EC 26/035), Dardier François Pierre Louis, n°3, 1892, vue 517/585.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1912, bureau d’Auxonne (R 2488), vue 133/449.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 109e régiment d’infanterie,2 août – 13 novembre 1914 (26 N 680/1), vues 11-13/54.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1916 – 1920(FRADO21EC 26/041), Dardier François Pierre Louis (transcription du jugement), n°55, 1920, vues 291-92/329.