NICOLLE Jean Marie

NICOLLE Jean Marie

¤ 12 septembre 1885 à Arnay-le-Duc
† 4 août 1916 à Fleury-devant-Douaumont (Meuse)
Soldat – 134e régiment d’infanterie – 30 ans
Tué à l’ennemi
Mort pour la France


Acte de naissance

N°92

Acte de naissance
de
Nicolle
Jean Marie
(légitime)

du 13 septembre 1885

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-cinq, le treize septembre, à dix heures trois quarts du matin, pardevant nous, Antoine François Vollot, maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or, a comparu le sieur Nicolle, Jean-Jules, âgé de trente-neuf ans, ouvrier en limes domicilié à Arnay-le-Duc, rue Saint-Honoré, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né hier à une heure après midi en son domicile, de son mariage contracté à Arnay-le-Duc le vingt-neuf septembre mil-huit-cent quatre-vingt-trois, avec Nicolle Marie Françoise, âgée de vingt-huit ans, ouvrière en robes domiciliée avec lui, et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de Jean-Marie. Lesdites présentation & déclaration faites en présence des sieurs Chevalier Gaspard-Joseph et Lacroix Jean-Baptiste-Claude, âgés l’un et l’autre de trente-quatre ans et tous deux ouvriers en limes domiciliés à Arnay-le-Duc et ont, le père de l’enfant et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture.
[Signature] Nicolle Jules / Lacroix / Chevalier / A. Vollot

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Fiche matricule

Décédé
Nom : Nicolle
Prénoms : Jean Marie
Surnoms :
Numéro matricule du recrutement : 440.
Classe de mobilisation :1905.


État civil :

Né le 12 septembre 1885, à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or, résidant à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or, profession d’employé de commerce , fils de feu Jean Jules et de Nicolle Marie Françoise domiciliés à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or.

N°.64 de tiragela liste dans le canton d‘Arnay-le-Duc.


Signalement :

Cheveux et, sourcils châtains,
yeux gris bleu, front ordinaire,
nez moyen, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1 m 58 cent. Taille rectifiée : 1 m _ cent.
Marques particulières :
Degré d’instruction : générale : _/militaire : _.


Décision du conseil de révision et motifs :

Ajourné à un an en 1906 (faiblesse). Classé dans le service auxiliaire en 1907 (faiblesse).

Compris dans la 2e partie de la liste du recrutement cantonal (_e portion


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : Service auxiliaire
– 10e Régiment d’Infanterie

Disponibilité et réserve de l’armée active : 10 Infanterie – 016403
– 134e Régiment d’Infanterie – 02570

Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)

Incorporé au 10e Régiment d’Infanterie à compter du 9 octobre 1907.
Arrivé au corps et soldat de 2e classe le dit jour. Immatriculé sous le n°8748. Réformé n°2 par décision de la Commission spéciale de réforme d’Auxonne dans sa séance du 2 mars 1908 pour “Poids inférieur à 50 kilogrammes”.
.

Passé dans la _ de l’armée active le _.

Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.

Considéré comme apte au service armée illisible (Instruction ministérielle n°8400 2/1 du 15 avril 1915). Affecté au 10 Régiment Infanterie. Numéro 1924. Arrivé au corps le 26 avril 1915. Passé au 134e Régiment d’Infanterie le 2 août 1915 (décision du Général commandant le 8e Corps du 2 août 1915). Numéro 19.
Disparu le 4 août 1916 à Fleury-devant-Douaumont (Meuse) avis ministérielle GM 4613 du 7 septembre 1916. Décès constaté le 26 mai 1917 sur le champ de bataille du bois de Vaux. Avis ministériel PCM 4610 du 19 juillet 1917. Décès fixé au 4 août 1916 par jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Beaune du 7 septembre 1921.
Campagnes
Contre l’Allemagne du 26 avril 1915 au 4 août 1916

A accompli une 1re période d’exercice dans l du _ au .
A accompli une 2e période d’exercices dans l du _au .
Passé dans l’armée territoriale le _.


Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.

A accompli une période d’exercices dans l’_ du _ au _.
Passé dans la réserve de l’armée territoriale le _
Libéré du service militaire le _


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :1er octobre 1909
L’armée territoriale :1er octobre 1919
La réserve de l’armée territoriale : 1er 1925 1926
Date de la libération du service militaire :1er 1932 1933.

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Journal des marches et opérations du 134e régiment d’infanterie

Après une période de repos et d’instruction en juillet 1916, le 134e régiment d’infanterie dans le secteur de Verdun le 29 juillet.

Entrées du 1 au 10 août.

1 août
Le 134e : état-major, 1er et 2e bataillons et compagnie-hors-rang vont cantonner à Verdun. Le mouvement doit être achevé avant midi. Le 3e bataillon reste en réserve au camp D (Nixéville).
Arrivée des bataillons à la Citadelle vers 11 heures. Trajet extrêmement fatigant en raison de la poussière et de la chaleur. Repos le soir.
A 22 h. nouveaux ordres de mouvement. Les bataillons doivent se porter à Marceau, caserne de Verdun sur la route d’Etain. Départ en pleine nuit. Distribution hâtive des vives et accessoires sont doivent être munis les hommes avant leur entrée en ligne.
Bombardement assez vif de l’artillerie allemande. Par bonheur, le trajet des 2 bataillons et de la compagnie-hors-rang se fait avec beaucoup de fatigue mais sans pertes.
Le Colonel et l’état-major se tiennent provisoirement à la caserne Marceau. Les bataillons agissant en hors du régiment.
Le 1er bataillon est mis à la dispositif du colonel Francez commandant la 30e Brigade au fort de Souville.
Le 2e bataillon à la disposition du général Berge commandant la 65e Brigade, au Petit Bois…
2 au 9 août
Pour toute cette période d’opérations actives du Régiment devant Verdun (Fleury) consulter dans les « Pièces annexes au journal de Marche » les comptes rendus d’opérations de chaque chef de Bataillon.
10 août
Dans la nuit du 9 au 10 août, le Régiment est relevé sur ses positions devant Fleury par le Régiment d’Infanterie Colonial du Maroc (lieutenant-colonel Régnier). La relève s’opère dans de bonnes conditions.
Le Colonel commandant le Régiment souffrant toujours de sa blessure reçue le 4 août devant Fleury (contusion par éclat d’obus à la poitrine, est admis à l’hôpital de Saint-Dizier. Il va continuer à commander le Régiment).
Le Régiment va cantonner à Belleray.

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Décès

N°32

Transcription du jugement
déclaratif de décès de
Jean-Marie Nicolle
« Mort pour la France »
le 4 août 1916
Du 1er juillet 1921

Vu la signification à nous faite le premier juillet mil-neuf-cent-vingt-un, de l’expédition d’un jugement rendu par le tribunal civil de Beaune le neuf juin mil-neuf-cent-vingt-un, nous transcrivons ici le dispositif dudit jugement. Par ces motifs, déclare constant le décès de Nicolle Jean-Marie, né à Arnay-le-Duc le douze septembre mil-huit-cent-quatre-vingt-cinq, de Jean Jules et Nicolle Marie Françoise, célibataire, « Mort pour la Franc » le quatre août mil-neuf-cent-seize à Fleury (Meuse), soldat au 134e Régiment d’Infanterie. – Dit que le présent jugement sera transcrit sur les registres de l’Etat Civil de la commune d’Arnay-le-Duc, dernier domicile du soldat Nicolle, et qu’il sera fait mention dudit jugement, et de la transcription en marge des registres à la date du décès. – Jugé et prononcé le neuf juin mil-neuf-cent-vingt-un, à l’audience publique civile du Tribunal Civil de Beaune (Côte-d’Or) où siégeaient M. M. Galopin-Labrely, Président, Lavirotte et Courtois, Juges, en présence de M. Mâlo, Procureur de la République, assistés de M. Mugniot, Commis Greffier. – Transcrit le premier juillet mil-neuf-cent-vingt-un, dix heures, par nous Georges, officier d’académie. Maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] Georges

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Données additionnelles

En 1911, Jean Marie Nicolle vit avec sa mère Marie Françoise et une sœur, Eléonore, rue Saint-Honoré à Arnay-le-Duc. Il indiqué que Jean Marie n’a pas de profession particulière. Cela est peut être le résultat de problèmes de santé que sa fiche matricule suggère.

Les « pièces annexes » mentionnées dans le journal des marches et opérations relatant les évènements du 2 au 9 août durant lesquels le soldat Nicolle trouve la mort ne sont pas conservées dans le journal. Cependant, la description de la blessure du colonel commandant le régiment indique que le 134e régiment a des pertes le 4 août dues à des bombardements. Le jugement constatant son acte de décès stipule qu’il est mort sur le « champ de bataille de Vaux », il est donc probable que Jean Marie Nicolle meurt entre Fleury-devant-Douaumont et le fort de Vaux.

Carte

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Sources

  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1885 – 1892 (FRADO21EC 26/035), Nicolle Jean Marie, n°92, 1885, vue 3/585.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1905, bureau d’Auxonne (R 2401), vues 880-81/1005.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 134e régiment d’infanterie,1 janvier 1915– 31 décembre 1916 (26 N 689/2), vue 59/71.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1921 – 1926 (FRADO21EC 26/042), Nicolle Jean Marie (transcription du jugement), n°32, 1921, vue 40/304.