MOUROT Alexandre Fernand

MOUROT Alexandre Fernand

¤ 3 mai 1889 à Beaune (Côte-d’Or)
† 10 octobre 1916 vers Estrées-Deniécourt (Somme)
Soldat téléphoniste – 21e régiment d’infanterie – 27 ans
Disparu
Mort pour la France
Croix de guerre avec étoile de bronze à titre posthume

Signature d’Alexandre Mourot sur l’acte de son mariage en 1914.
“Tué glorieusement, le 10 octobre 1916, à Deniécourt, en allant réparer les lignes téléphoniques. “

Acte de naissance

N°74

Mourot,
Alexandre, Fernand

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-neuf, le quatre mai, à onze heures du matin, pardevant nous, Jean Baptiste Pierre Charles Nodret, second adjoint et officier de l’Etat civil de la ville de Beaune, délégué, a comparu : Paul, Jules, Isidore Mourot, mécanicien demeurant à Beaune âgé de vingt-six ans, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin, né à Beaune le jour d’hier à neuf heures et demie du soir, du mariage contracté à Beaune, le quinze septembre mil-huit-cent-quatre-vingt-trois, entre lui déclarant et Mathilde Ferrain, sans profession demeurant avec lui âgée de vingt-six ans, auquel enfant il a donné les prénoms de Alexandre, Fernand ; lesquelles déclaration et présentation nous ont été faites en présence de Paul Bono, âgé de trente-trois ans, et de Raymond Dorlin, âgé de vingt-sept ans, tous deux commis demeurant à Beaune, lesquels ont signé avec nous et le père le présent acte après lecture faite.
[Signatures] Paul Bono / Dorlin R. / Mourot Paul / Nodret

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Fiche matricule

Nom : Mourot
Prénoms : Alexandre Fernand
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 1039.
Classe de mobilisation : 1909.


État civil :

Né le 3 mai 1889, à Beaune, canton du dit, département de la Côte-d’Or, résidant à Arnay-le-Duc, canton d‘Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or, profession d‘ouvrier en limes, fils de Paul Jules Isidore et de Ferrain Mathilde domiciliés à Arnay-le-Duc, canton d‘Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or.

Marié à _.


Signalement :

Cheveux : Châtain
Yeux : bleu jaunâtre
Front : Inclinaison moyen – Hauteur petit – Largeur moyen
Nez : Dos cave sinueux Base horizontal Hauteur – Saillie – Largeur moyen
Visage : long
Renseignemets physionomiques complémentaires : _
Taille : 1 mètre 82 centimètres.
Taille rectifiée :
1 m. _ cent.
Marques particulières : _
Degré d’instruction générale : 3.


Décision du conseil de révision et motifs :

Classé dans la 5e partie de la liste en 1910. (ajourné : faiblesse)
Classé dans la 1e partie de la liste en 1911.


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 21e Régiment d’Infanterie – 5378
Disponibilité et réserve de l’armée active : Régiment d’Infanterie de Langres – 283 – 05428
Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses.

Inscrit sous le n°31 de la liste dans le canton de Arnay-le-Duc
Incorporé au 21e Régiment d’Infanterie à compter du 10 octobre 1911. Arrivé au corps le 11 octobre 1911 et soldat de 2e classe.
Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1913. Certificat de bonne conduite “accordé”. Affecté au régiment d’Infanterie stationné à Langres. Rappelé à l’activité mobilisation générale du 2 août 1914, arrivé au corps le 2 août 1914. Disparu au combat de Déniécourt le 10 octobre 1916. Présumé tué. Avis ministériel H.O. 8563 du 9-12-1916. Décès fixé au 10 octobre 1916 par jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Beaune le 11 septembre 1920.
.


Campagnes

Contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 10-10-1916..

Blessures, citations, décorations, etc.

_.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_.


Périodes d’exercices

Réserve : 1re dans le_, du _ au _.
– 2e dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Armée territoriale : 1re dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication :_.


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La réserve de l’armée active :1e octobre 1913
L’armée territoriale :1e octobre 1923
La réserve de l’armée territoriale : 1e octobre 1928
Date de la libération du service militaire :1e octobre 1935 1937

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Journal des marches et opérations du 21e régiment d’infanterie

Le 1 juillet 1916 marque le début de la grande offensive des troupes françaises et de l’Empire britannique dans la Somme. Dans les semaines qui suivent, les communes d’Estrées et de Deniécourt (Estrées-Deniécourt) deviennent le centre de farouches combats, parfois de maison en maison. Deniécourt, village alors en ruines depuis 1915, continue, jusqu’en septembre 1916, d’être le théâtre d’offensives et contre-offensives entre les belligérants. Le 18 septembre, Deniécourt est repris par les troupes françaises qui se concentrent ensuite sur le système de tranchées vers Ablaincourt, à 4 kilomètres plus au Sud.

Photographie aérienne du village de Deniécourt prise le 12 septembre 1916 témoignant de l’aspect lunaire du secteur. Le système des tranchées est visible en de multiples points(1).
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Entrées du 10 au 12 octobre :

10 octobre
Le 10 octobre à onze heures le Régiment doit participer à une attaque menée par le 21e corps d’armée.
Le Régiment tient le front : Carrefour boyau du Valet, Tranchée des Ormes et point de la tranchée des Tilleuls situé à 100 mètres à l’Est du boyau du Trembleur.
Son secteur d’attaque est limité.
A droite, par une ligne passant par 94(a) – 5194-5290.
A gauche, par une ligne passant par 5899 et un point situé sur le Valet à 100 mètres à l’Est de 93(a).
A l’heure H les troupes d’attaque doivent se porter d’un seul bond jusqu’au front marqué par les tranchées du Lethé et du Valet. De là, elles feront reconnaître par des patrouilles les boyaux du Rempart & des Radiolaires et les occuperont s’il est possible de s’y porter sans combat.
Dans la nuit du 9 au 10 les différentes unités prennent les emplacements prévus.
Le 3e Bataillon est à droite, il a la 10e compagnie dans la tranchée des Ormes, la 11e compagnie dans la tranchée des Bouleaux, la 9e compagnie dans la tranchée de doublement.
Le 3e Bataillon a pour mission de s’emparer de Bovent, du Lethé & ultérieurement du Rempart & des Radiolaires.
Le 1er Bataillon est à gauche, il a la 3e compagnie à droite dans la tranchée des Tilleuls à l’Est du chemin 86-5198, la 1ère compagnie à gauche dans la tranchée des Tilleuls à cheval sur le boyau du Trembleur. La 2e compagnie est en réserve dans la tranchée de doublement entre le boyau C.4 & le boyau du Trembleur. La liaison est assurée à droite avec le 109e régiment d’infanterie au carrefour de la tranchée des Ormes & du boyau du Valet & à gauche avec le 20e bataillon de chasseurs à pied dans la tranchée des Tilleuls à 50 mètres à l’Ouest du bois des Peupliers.
Le 1er Bataillon a pour ission de s’emparer des tranchées de la Tragédie & de la Comédie puis du boyau du Valet entre 93 & 100 mètres à l’Est de 93(a).
Le 2e Bataillon est en soutien, il occupe les tranchées du Parc & Sans-Gêne.
A onze heures moins une minute les premières vagues d’assaut débouchent. Elles serrent sur notre barrage, mais parties une minute avant l’heure, elles sont obligées de se coucher ; dès que le barrage d’artillerie s’allonge, elles se relèvent, le suivent et atteignent leur premier objectif.
A droite le boyau du Valet est rapidement atteint, mais les défenseurs sont encore nombreux et un violent corps à corps s’engage : des coups de fusils, des grenades, des coups de baïonnette sont échangés. Au bout de quelques minutes les défenseurs sont tués ou faits prisonniers. Après une rapide remise en main le boyau du Valet est franchi et la progression continue sans aucun mélange de fraction malgré des feux de mitrailleuses partant de la direction d’Ablaincourt. Deux sections de mitrailleuses marchent derrière la vague d’assaut. Le nettoyage de Bovent se fait méthodiquement par les détachements spéciaux (nettoyeurs de tranchée, détachement de lance-flammes). Des luttes violentes s’engagent autour des abris, aucune résistance s’arrête les nettoyeurs de tranchée. Une centaine de boches sont tués dans le village et environ deux cents prisonniers dirigés vers l’arrière.
A gauche, les 1ère & 3e compagnies avancent rapidement. Le petit poste allemand du Trembleur est enlevé sans grande résistance. Les défenseurs des tranchées de la Tragédie et de la Comédie sont mis hors d’état de nuire. Après une lutte courte et violente ces tranchées sont franchies. L’ennemi offre sa principale résistance au boyau du Valet. Autour de chaque abri se livre un combat sanglant à la grenade, au révolver, au couteau et finalement les occupants se rendent ou se font tuer. La résistance la plus opiniâtre est rencontrée autour du point 93(a) où 2 Officiers dirigent la résistance. En ce point s’engage une violente lutte qui ne se termine que par la mort des deux Officiers Allemands. Les quelques Allemands encore valides sont faits prisonniers et le boyau du Valet est complètement en notre pouvoir.
A onze heures 5’ l’artillerie ennemie déclenche un barrage assez nourri, mais tardif.
A onze heures 8’ le Lethé est occupé, la liaison est alors assurée très étroite avec le 109e régiment d’infanterie à droite, et le 20e bataillon de chasseurs à pied à gauche. A ce moment le 1er Bataillon du 21e régiment d’infanterie a atteint son objectif définitif (le boyau du Valet).
Le 3e Bataillon continue son mouvement sur son objectif éventuel (Rempart & Radiolaires).
A onze heures 2°’ la ligne du Cocyte est franchie.
A onze heures 30’ la tranchée du Rempart est atteinte. Quelques groupes ennemis y résistent, ils sont, après une courte lutte, mis hors de combat ou faits prisonniers. La réaction de l’artillerie ennemie est violente à ce moment, mais malgré tout les 10e & 11e compagnies atteignent les Radiolaires à 11H40’. A ce moment le Commandant de la 11e compagnie (Capitaine Bourseur) victime d’une erreur de la Carte, rend compte qu’il n’est que dans le Rempart. Pendant ce temps l’aviation rendait compte que nous tenions les Radiolaires.
Mais part suite de cette progression rapide sur son objectif éventuel, et par suite de l’arrêt du 1er Bataillon sur son objectif définitif, le 3e Bataillon se trouve présenter son flanc gauche découvert à la sucrerie. Immédiatement le commandant du 3e Bataillon envoie une section de la compagnie de soutien (compagnie Mongis – 9e compagnie) & une section de mitrailleuses avec mission de s’établir en crochet défensif face à la sucrerie dans le chemin Creuse 93-5692-5790. Ce mouvement s’exécute rapidement sous un feu assez violent de mitrailleuses et de mousqueterie venant de l’Est et cinq mitrailleurs ennemis sont faits prisonniers avec leur pièce aux environs du point 5692.
A midi la 11e compagnie s’empare du point 5790 après un léger combat à la grenade.
Une batterie de cinq mortiers de 77 est capturée sur les Radiolaires avec ses servants.
A Treize heures 45’ le Commandant du 3e Bataillon envoie deux nouvelles sections de la 9e compagnie & une section de mitrailleuses dans le Chemin Creux 93-5692-5790 face à la Sucrerie & le Commandant du 1er bataillon sur l’ordre du Colonel, fait entrer en ligne sa compagnie de soutien (la 2e compagnie) ; il l’intercale dans le Valet, entre les 1ère & 3e compagnies. La 3e compagnie descend dans le Chemin creux de façon à donner la main à la compagnie Mongis (9e compagnie) & la 2e compagnie appuie sa droite à 93.
A quatorze heures 40’ la 7e compagnie qui a été mise à la disposition du Commandant Thiriet se porte ne soutien dans la tranchée du Lethé ainsi que les canons du 37mm.
A treize heures 15’ le lieutenant-colonel a reçu un ordre de la division prescrivant (en vue de profiter d’une situation générale excellente) et attaque la sucrerie à seize heures.
A quinze heures 30’ arrive un nouvel ordre prescrivant l’attaque de la sucrerie pour dix-sept heures 30’.
Le 21e R.I. poussera son offensive sur la tranchée des Germains entre 6091 nœud de boyau Ouest & Est au Nord de ce point et 916.
La jonction avec le 20e bataillon de chasseurs à pied se fera à la jonction au Nord de 6091. Si le 21e régiment d’infanterie ne peut atteindre la ligne 6091-916-5790. Les Radiolaires, il gagnera dans tous les cas la ligne 5692, le Rempart, le point 5992 (passage de la tranchée des Bavarois sur le Chemin Creux Sucrerie-Ablaincourt) et 6091 et poussera des barrages le plus au Sud possible vers 916.
A dix-sept heures 30’, l’attaque est déclanchée, mais la gauche de la 2e compagnie se heurte à des fils de fer non détruits, soumise aux feux de mitrailleuses ennemies et à un violent tir de barrage, la vague regagne la ligne de départ (boyau du Valet).
Au cours de la nuit du 10 au 11 octobre tout le 1er Bataillon et la 9e compagnie sont relevés par le Bataillon Delacroix (17e régiment d’infanterie) sur la ligne 5790-5692-93-93(a). Après relève, le 1er bataillon va occuper les tranchées du Parc & Sans Gêne. Le 3e bataillon tient le front 5290-5790 avec la 10e compagnie à droite et la 11e compagnie à gauche ; les 7e & 9e compagnies occupent la tranchée du Lethé (7e à droite, 9e à gauche).
Au cours de la soirée, notre artillerie de 75 ayant bombardé le point 5790, et y ayant tué l’aspirant Roze & deux hommes et grièvement blessé le sous-lieutenant Bernard, la 11e compagnie a du évacuer ce point et reporter le barrage des Radiolaires a environ 80m, au Nord-Ouest.

11-12 octobre
Dans la nuit du 11 au 12 le point 5790 a été de nouveau occupé par la 11e compagnie.
Les journées des 11 & 12 octobre, ont été employés à l’organisation des nouvelles positions. Elles ont été marquées par une violente réaction de l’artillerie ennemie qui s’est manifestée avec une intensité considérable sur le Lethé & l’Inoubliable Grand-Père. Les occupants malgré les pertes tiennent solidement le terrain conquis.
Dans la nuit du 12 au 13, le 3e bataillon est relevé par le 21e bataillon chasseurs pied & va au Bois des Fermes.
Le 2 bataillon (moins la 7e compagnie) est relevé dans la nuit du 13 au 14 – la 7e compagnie. C’est dans la nuit du 14 au 15.
Au cours de ces opérations, et grâce à la perfection de la préparation d’artillerie et à la vigueur de l’attaque qui ne laisse pas à l’ennemi le temps de se réorganiser, le Régiment n’a subi que les pertes suivantes :

5 officiers blessés : sous-lieutenant Braban – sous-lieutenant Lebœuf – sous-lieutenant Bernard – sous-lieutenant Dauphin – sous-lieutenant Guigné.
26 tués
126 blessés
11 disparus

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Décès

N°82

Transcription du jugement
constatant le décès de
Alexandre-Fernand Mourot.
(décédé le 10 octobre 1916.)
Du 25 septembre 1920

Vu la signification à nous faite le vingt-cinq septembre mil-neuf-cent-vingt, de l’expédition d’un jugement rendu par le Tribunal Civil de Beaune à la date du onze septembre mil-neuf-cent-vingt, nous transcrivons ici le dispositif dudit jugement. –
Par ces motifs, déclare constant le décès de Mourot Alexandre Fernand, né à Beaune le quatre mai mil-huit-cent-quatre-vingt-neuf, de Paul Jules Isidore, et de Mathilde Ferrain, époux de Geneviève Goujon, soldat téléphoniste au vingt-unième régiment d’Infanterie, « Mort pour la France » le dix octobre mil-neuf-cent-seize, aux combats de Déniécourt (Somme). – Dit que le présent jugement sera transcrit sur les registres d’Etat Civil de la commune d’Arnay-le-Duc, dernier domicile du soldat Mourot, et qu’il sera fait mention dudit jugement et de sa transcription en marge des registres à la date des décès. – Jugé et prononcé le onze septembre mil-neuf-cent-vingt, à l’audience publique civile du Tribunal de première instance de Beaune (Côte-d’Or) où siégeaient messieurs Galopin-Labrely, Président, Lavirotte, juge, et Congarnaud, juge suppléant à Mâcon, délégué par ordonnance de Mr. le Premier Président du six septembre mil-neuf-cent-vingt pour compléter le Tribunal, en présence de Mr. Courtois, juge, faisant fonction de Procureur de la République, en raison de l’absence par congé du titulaire, assistés de Mr. Mugniot, commis greffier. – Signé : Galopin-Labrely, Mugnot. – Transcrit le vingt-cinq septembre mil-neuf-cent-vingt, à cinq heures du soir, par nous Georges, officier d’académie, maire et officier de l’Etat civil de la ville d’Arnay-le-Duc. –
[Signature] Georges.

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Données additionnelles

Originaire de Beaune, la famille Mourot s’installe à Arnay-le-Duc avant 1897. Alexandre Fernand a plusieurs frères et sœurs : Isabelle(2), née en 1883 avant le mariage de ses parents, Paul Eloi en 1885(3), Joseph Alexandre en 1894(4), et Mathilde Blanche en 1897(5).

Le 6 juin 1914, Alexandre Mourot contracte mariage avec Geneviève Goujon, fille du cantonnier arnétois Jean Baptiste et de feue Victorine Vigreux(6). Ils ont deux fils, Jean, né en 1915(7), et Fernand, né posthume en mars 1917(8). La nouvelle de la mort du soldat Mourot n’est pas encore officialisée lors de la rédaction de l’acte de naissance de Fernand.

En 1926, le Journal Officiel publie la nomination à titre posthume du soldat Mourot pour la Croix de guerre :

MOUROT (Alexandre Fernand), matricule 05428, soldat : soldat courageux et dévoué. Tué glorieusement, le 10 octobre 1916, à Deniécourt, en allant réparer les lignes téléphoniques. Croix de guerre avec étoile de bronze.

(9)

Durant le conflit, les soldats téléphonistes sont beaucoup plus exposés que ce qui pourrait sembler, notamment car ils doivent régulièrement aller en première réparer les lignes téléphoniques, y compris lors des assauts et barrages d’artillerie car ces lignes sont vitales pour la communication entre les différentes unités et les postes de commandement. C’est ce qui est arrivé au soldat Alexandre Mourot.

Dans le journal de marches, il est fait mention de « nettoyage » et de « nettoyeurs de tranchée ». Ces détachements spéciaux ont pour tâche de suivre les troupes d’assaut afin de « nettoyer » les positions conquises de toute présence ennemie comme, par exemple, des soldats restés cachés dans des abris. Cela prévient les unités d’attaques d’être prises par derrière. Le « nettoyage » est parfois d’une grande violence car les nettoyeurs recourent à la baïonnette, au pistolet, au couteau et à la grenade pour mener à bien leur mission.

Carte

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Sources

  • A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Beaune 1886 – 1889 (FRAD021EC 57/120), Mourot Alexandre Fernand, n°74, 1889, vue 534/591.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1909, bureau d’Auxonne (R 2464), vue 64/519.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 21e régiment d’infanterie, 13 mai 1915 – 31 décembre 1916 (26 N 593/2), vues 91-96/103.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1916 – 1920 (FRAD021EC 26/041), Mourot Alexandre Fernand (transcription du jugement), n°82, 1920, vues 303-04/329.
  • (1) (1916), Village de Deniécourt, vue oblique, numéro catalogue : 10_0018372, San Diego Air and Space Museum [En ligne].
  • (2) A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Beaune 1881 – 1884 (FRAD021EC 57/118), Mourot Isabelle, n°67, 1883, vues 350-51/605.
  • (3) A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Beaune 1884 – 1886 (FRAD021EC 57/119), Mourot Paul Eloi, n°232, 1885, vue 217/603.
  • (4) A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Beaune 1894 (FRAD021EC 57/124), Mourot Joseph Alexandre, n°40, 1894, vues 11-12/296.
  • (5) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRAD021EC 26/037), Mourot Mathilde Blanche, n°78, 1897, vue 27/300.
  • (6) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRAD021EC 26/040), Mourot Alexandre – Goujon Geneviève, n°54, 1914, vues 198-97/271.
  • (7) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRAD021EC 26/040), Mourot Jean, n°1, 1915, vues 223-24/271.
  • (8) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRAD021EC 26/040), Mourot Fernand, n°31, 1917, vue 66/329.
  • (9) (15 juin 1926), Journal officiel de la République française. Lois et décrets, p. 6582 [En ligne] Disponible sur Gallica.