MICHOT Auguste Etienne

MICHOT Auguste Etienne dit Augustin

¤ 25 février 1885 à Voudenay (Côte-d‘Or)
† 27 octobre 1916 aux carrières d’Haudraumont (Meuse)
2e classe – 11e régiment d’infanterie – 31 ans
Tué à l’ennemi
Mort pour la France
Croix de guerre – étoile de bronze
Médaille militaire à titre posthume

“S’est offert spontanément pour effectuer une reconnaissance périlleuse en plein jour en avant de nos nouvelles positions”.

Acte de naissance

N°5

26 février
Naissance de
Michot Auguste
Etienne

Enfant légitime

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-cinq, le vingt-six février, à six heures du soir, par devant nous, Chevalier Gillot Jean, maire, officier de l’Etat-civil de la commune de Voudenay, canton d’Arnay-le-Duc, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or, est comparu : Michot Etienne, âgé de trente-six ans, cordonnier, domicilié à Voudenay-l’Eglise, lequel nous a déclaré qu’il lui est né hier vingt-cinq février présente année, à une heure du matin, en son domicile à Voudenay-l’Eglise, un enfant du sexe masculin, qu’il nous a présenté lequel est né du mariage contracté entre le déclarant et Châtain Marie Louise, âgée de vingt-sept ans, sans profession domiciliée audit Voudenay, le vingt-sept avril mil-huit-cent soixante-dix-huit à Arnay-le-Duc, Côte-d’Or, et auquel enfant il a déclaré donner le prénom de Auguste Etienne. Les dites déclaration et présentation faites en présence de Gevrey Jean-Marie, âgé de trente-neuf ans, cultivateur et de Cautain Pierre, âgé de trente-deux ans, garde-champêtre, tous deux domiciliés dans la commune dudit Voudenay. Et ont le père et les témoins signé avec nous le présent acte après lecture faite.
[Signatures] Cautain / Gevrey / Michot / J. Chevalier

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Fiche matricule

Décédé Nom : Michot
Prénoms : Auguste Etienne
Surnoms :
Numéro matricule du recrutement : 380.
Classe de mobilisation :1905.


État civil :

Né le 25 février 1885, à Voudenay, canton d’Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or, résidant à Auxerre, canton dudit, département de l’Yonne, profession d’ouvrier boulanger, fils de feu Auguste Etienne et de Châtain Marie Louise domiciliés à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or.

N°.13 de tirage la liste dans le canton d’Arnay-le-Duc.


Signalement :

Cheveux et, sourcils noirs,
yeux gris, front ordinaire,
nez moyen, bouche moyenne,
menton rond, visage ovale,
Taille : 1 m 67 cent. Taille rectifiée : 1 m _ cent.
Marques particulières : _
Degré d’instruction : générale : 3 / militaire :_.


Décision du conseil de révision et motifs.
(Indiquer la nature des dispenses.)

Bon.

Compris dans la partie de la liste du recrutement cantonal (_° portion)


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 8e Section de Commis et ouvriers militaires d’administration
Disponibilité et réserve de l’armée active : 7e Section d’administration – 8506
– 8e Section de Commis et ouvriers militaires d’administration – 05639
– 16e Section de Commis et ouvriers militaires d’administration – 07444
– 128e Infanterie – 9057
– 11e Infanterie – 018270

Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses. (Campagnes, blessures, actions d’éclat, décorations, etc.)

Incorporé à la 8e Section de Commis et ouvriers militaires d’administration à compter du 7 octobre 1906. Arrivé au corps et soldat de 2e le dit jour. Immatriculé sous le n°1176. Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1908 (circulaire ministérielle du 28 août 1908). Certificat de bonne conduite accordé.

Passé dans la _ de l’armée active le _.

Dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active.

Affecté à la 7e section d’administration stationnée à Gray. Rappelé à l’activité (mobilisation générale du 2 août 1914). Arrivé au corps le 4 août 1914. Versé à la 8e section de commis et ouvriers d’administration le 4/8/14, article 10 de l’Instruction spéciale du 27-3-03. Passé à la 16e section de commis et ouvriers d’administration le 27 décembre 1915. Circulaire ministérielle 9098 7/5 du 1er mai 1915. Affecté au 128e Régiment d’Infanterie. Décision du Général commandant la 3e armée JES du 17 mau 1916 n°9057. Passé au 11e Régiment d’Infanterie le 14 avril 1916. Signalé sur état de pertes parvenus aux archives de la Guerre comme étant décédé le 27 octobre 1916, tué à l’ennemi aux Carrière d’Haudremont (Avis ministériel GG 7402 du 17 novembre 1916..
Citations
Cité à l’ordre de la Brigade n°47 du 30 octobre 1916. Excellent soldat qui a fait preuve d’un entrain remarquable au cours des illisible journées du 24 au 28 octobre 16. S’est offert spontanément pour effectuer une reconnaissance périlleuse en plein jour en avant de nos nouvelles positions. Croix de guerre avec étoile de bronze. “Tombé glorieusement au cours de l’action”. Médaille militaire à titre posthume (Journal officiel du 9.6.1922).
Campagnes
Contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 27 octobre 1916

A accompli une 1re période d’exercice dans la 7e section de Commis et Ouvriers Militaires d’Administration du 22 septembre au 14 octobre 1911.
A accompli une 2e période d’exercices dans la 7e section de Commis et Ouvriers Militaires d’Administration du 4 au 20 novembre 1913.
Passé dans l’armée territoriale le 20 novembre 1913.


Dans l’armée territoriale et dans sa réserve.

Corps successifs : 8e section des commis et ouvriers militaires d’administration – 23e section des commis et ouvriers militaires d’administration – 103e Infanterie – 128e Infanterie – 11e Infanterie.
A accompli une période d’exercices dans l’ du _au _.
Passé dans la réserve de l’armée territoriale le _.
Libéré du service militaire le _.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

– 10 mai 1910 / Saint-Germain-en-Laye / Versailles / R
– 1 février 1911 / Arnouville / Versailles / R
– 20 avril 1911 / Saint-Germain-en-Laye / Versailles / R
– 8 juin 1912 / Drancy route des Petits Ponts chez M. Helinger / Seine
8 avril 1914 / Conflans-Sainte-Honorine / Versailles / R


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :
L’armée territoriale :
La réserve de l’armée territoriale :
Date de la libération du service militaire :.

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Journal des marches et opérations du 11e régiment d’infanterie

Le 24 octobre, le 11e régiment s’apprête à participer à une attaque d’envergure sur les positions allemandes. Le régiment joue un rôle central dans cette opération et il doit conquérir plusieurs tranchées ennemies situé autour d’Haudraumont, dont la carrière. Dans la nuit du 23 au 24, les trois bataillons du 11e régiment prennent position selon le dispositif mis en place. Allemands et Français échangent des tirs d’artillerie déjà fort meurtriers pour les deux camps. A 11 h 40, le sifflet résonne et l’ordre est donné de se ruer sur les positions ennemies affaiblies par l’artillerie. Des combats au corps à corps et à la grenade rougissent les tranchées. A la nuit tombée, malgré une l’artillerie allemande et des positions fragiles, les objectifs sont atteints par les Français, bien qu’à un prix très lourd (une compagnie est presque exterminée, d’autres compagnies sont urgemment transférées au 3e bataillon qui a perdu beaucoup d’hommes. Le 25, les Allemands espèrent pouvoir reprendre ces positions encore faiblement tenues. Artillerie et contre-attaques occupent toute la journée.

Entrées du 26 au 27 octobre :

26 octobre
La journée du 26 est caractérisée par un bombardement très sévère. L’usure et la fatigue sont très grandes. Les tirs d’artillerie ennemie se maintiennent violents toute la journée à partir de 9 heures, avec une légère accalmie vers 17 h.
La proximité des tranchées ennemies au Nord de la tranchée Balfourier gêne toujours le tir de notre artillerie.
A 20 heures, la 11e compagnie est relevée sur ses emplacements (partie Sud-Est de la tranchée Balfourier) par la 2e compagnie. Le commandant De Jausiondy relève le commandant Martel dans le commandement de la 1ère ligne (bataillon de gauche). Il dispose ainsi de tout son bataillon, le 3e étant réserve de brigade (10e compagnie, tranchée Gallieni – 11e, tranchée Lacam et d’Auray – 9e, maintenue dans la tranchée Moisson).
La nuit est employée à la réflexion des travaux, très endommagés par le bombardement. La pluie, qui continue, rend les travaux difficiles. Des travailleurs supplémentaires demandés n’ont pu être accordés. Tués : 19. Blessés : 75 (dont 2 officiers). Disparu : 1.
27 octobre
La journée du 27 est, comme celle du 26 et plus encore, marquée par de violents bombardements ennemis, qui durent de 11 h à 23 h. Les coups viennent en majorité des Côtes du Poivre et de Talon.
Il n’y a pas d’attaque d’infanterie sur notre front. Mais à notre droite, vers 17 h 10, à la nuit tombante, il y a des présages d’attaque sur la gauche du 8e tirailleurs, dans le ravin de la Goulette (allongement du tir de l’artillerie et feux de mousqueterie et de mitrailleuses). Nos tirs d’artillerie et de mitrailleuses enrayent ces tentatives.
Devant notre gauche, dans les tranchées de Poméranie et du Palatinat, l’infanterie ennemie manifeste une agitation fébrile. Nos feux combinés de grenade et de Vivien-Bessières* la tiennent en respect.
Dans la soirée du 27, à 20 heures, la 1ère compagnie mitrailleuse relève la 3e compagnie et la 9e compagnie vient relever la 1ère, qui passe en réserve dans la tranchée Moisson. Le commandant Poitrot, rentré d’évacuation, est affecté à la 8e compagnie. Tués : 17. Blessés : 68 (dont 3 officiers). Disparu : 6.

* Nom d’un fusil lance-grenades utilisé par l’armée française.

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Décès

N°43

Transcription du jugement
déclaratif de décès
de Auguste
Etienne
Michot
« Mort pour la France » 
Le 27 octobre 1916
Du 6 novembre 1920

Vu la signification à nous faite le six novembre mil-neuf-cent-vingt-un de l’expédition d’un jugement rendu par le tribunal civil de Beaune le treize octobre mil-neuf-cent-vingt-un, nous transcrivons ici le dispositif dudit jugement. Par ces motifs déclara constant le décès de Michot Auguste Etienne, né le vingt-cinq février mil-huit-cent quatre-vingt-cinq, à Voudenay, de Etienne et de Chatain Marie Louise, célibataire, soldat au onzième régiment d’infanterie, ‘’Mort pour la France’’ le vingt-sept octobre mil-neuf-cent-seize, aux carrières d’Houdremont (Meuse). – Dit que le présent jugement sera transcrit sur les registres de l’Etat civil de la commune d’Arnay-le-Duc, dernier domicile du soldat Michot et qu’ils sera fait mention dudit jugement et de sa transcription en marge des registres à la date du décès ; Jugé et prononcé le treize octobre mil-neuf-cent-vingt-un, à l’audience publique civile du tribunal de première Instance de Beaune (Côte-d’Or) où siégeaient messieurs Galopin-Labrely, Président, Courtois, Juge, Prieur, avocat, appelé à compléter le tribunal en raison de l’empêchement de Mr. Lavirotte, juge, en congé, en présence de Mr. Malo, Procureur de la République, assistés de Mr. Mugnot, Commis greffier. – Transcrit le six novembre mil-neuf-cent-vingt-un, dix heures, par nous Georges, officier d’académie, maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] George

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Données additionnelles

Aujourd’hui orthographié Haudraumont, ce lieu qui est à 6 kilomètres de la ville de Verdun peut également être trouvé sous les appellations Houdromont ou Haudromont. La carrière et la ferme se situent au Nord-Ouest de Bras-sur-Meuse, entre les villages détruits de Douaumont et Louvemont-Côte-du-Poivre, dans les bois de Nawé et d’Haudromont.

Dans le recensement de 1911, la mère d’Auguste Michot habite rue des Ursulines avec un fils, Henri, et sa mère Louise Châtain.

Le jugement de décès d’Auguste Michot est transcrit dans les registres d’état civil d’Arnay-le-Duc le 6 novembre 1921 et porte le numéro 43. L’acte suivant, du 13 novembre, est celui de son cadet Henri, qui décède des suites d’une maladie contractée pendant la guerre.

Carte

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Sources

  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Voudenay 1882 – 1889 (FRADO21EC 715/010), Michot Auguste Etienne, n°5, 1880, vue 93/250.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaires (1867-1940), classe 1905, bureau d’Auxonne (R 2401), vues 780-81/1005.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 11e régiment d’infanterie, 24 octobre – 31 décembre 1916 (26 N 585/4), vues 8-9/15.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1921 – 1926 (FRADO21EC 26/042), Michot Auguste Etienne (transcription du jugement), n°43, 1921, vue 43/309.