HENNEQUIN André Raoul Paul

HENNEQUIN André Raoul Paul

¤ 26 janvier 1895 à Arnay-le-Duc
† 20 août 1917 vers Louvemont (Meuse)
Aspirant – 154e régiment d’infanterie – 23 ans
Tué à l’ennemi
Mort pour la France
Médaille militaire

‘Malgré un violent bombardement, s’est élancé en tête de sa troupe’

Acte de naissance

N°10

Acte de naissance
de
Hennequin, André
Raoul-Paul
(légitime)

du 26 janvier 1895

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-quinze, le vingt-six janvier, à l’heure de trois du soir, heure légale, pardevant nous Vollot, Antoine-François, maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la Côte-d’Or. A comparu le sieur Hennequin, Louis-Jules-Hippolyte, âgé de trente-un ans, conducteur de la voie du chemin de fer d’Epinac aux Laumes, domicilié à Arnay-le-Duc, rue Grande, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin, né aujourd’hui à quatre heures du matin, heure légale, en son domicile de son mariage contracté à Arnay-le Maligny, canton d’Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) le dix-huit octobre mil-huit-cent quatre-vingt-douze avec Gueveller, Emélie-Françoise, âgée de vingt-six ans, sans profession, domiciliée avec lui et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de André-Raoul-Paul. Lesdites présentation et déclaration faites en présence des sieurs Chotier, Paul, âgé de trente-deux ans, notaire, Robert, Antoine-Frédéric âgé de quarante-deux ans, receveur de l’enregistrement, tous deux domiciliés à Arnay-le-Duc, et ont le père de l’enfant et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture faite.
[Signatures] L. J. Hennequin / Chotier / Robert / A. Vollot
La rature de deux mots comme nuls dans le corps de l’acte qui précède approuvée.
[Signatures] L. J. Hennequin / Chotier / Robert / A. Vollot

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Fiche matricule

Nom : Hennequin
Prénoms : André Paul Raoul
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 475.
Classe de mobilisation : _.


État civil :

Né le 26 janvier 1895, à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or, résidant à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or, profession d‘étudiant, fils de Louis Jules Hippolyte et de Gueveller Emélie Françoise domiciliés à Arnay-le-Duc, canton dudit, département de la Côte-d’Or.

Marié à _.


Signalement :

Cheveux blonds, Yeux bleus,
Front moyen, Nez rectiligne,
Visage ovale, Renseignements physionomiques
complémentaires :
_
Taille : 1 mètre 71 centimètres
Taille rectifiée :
1 mètre _ centimètres.
Marques particulières :
Degré d’instruction générale : 5.


Décision du conseil de révision et motifs :

Inscrit sous le n°44 de la liste du canton d’Arnay-le-Duc
Classé dans la 1e partie de la liste en 1914


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 17e Régiment d’Infanterie – 8939
– 154e Régiment d’Infanterie – 15914

Disponibilité et réserve de l’armée active : _
Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses.

Incorporé à compter du 19 décembre 1914. Arrivé au corps ledit jour. Passé au 154e Régiment d’Infanterie le 7 juin 1916 (décision du général gouverneur militaire de Lyon R.8056 du 7 juin 1916). Caporal le 11 juin 1915. Sergent le 25 janvier 1917. Aspirant le 15 février 1917. Tué le 20 août 1917 au Nord-Est de Verdun. Avis ministériel EP n°5795C du 24 septembre 1917. Rayé des contrôles le 21 août 1917. Décès fixé au 20 août 1917 par jugement déclaratif de décès rendu le 11 décembre 20 par le tribunal civil de Beaune. Avis ministériel du 15 – 2 – 1921..


Antécédents judiciaires et condamnations

_.

Campagnes

Contre l’Allemagne du 19 décembre 1914 au 20 août 1917.

Blessures, citations, décorations, etc.

Blessé le 29 juin 1915 route d’Arras par balle schrapnell, région lombaire. Blessé le 20 août 1915 à Souchez poste de commandement, plaies multiples du bras et de la main gauche plaie du cuir chevelu par éclats d’obus.
Médaille militaire à titre posthume décret du Président de la République du 23/10/20. Journal officiel du 4/11/20.
.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_.


Périodes d’exercices

Réserve : 1re dans le_, du _ au .
– 2e dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Armée territoriale : 1re dans le_, du _ au .
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication :_.


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La disponibilité de l’armée active :_
La réserve de l’armée active :_
L’armée territoriale :_
La réserve de l’armée territoriale : _
Date de la libération du service militaire :_

Mis à jour le 3 septembre 1958. Le capitaine Péat chef de la 2e section

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Journal des marches et opérations du 154e régiment d’infanterie

Le 20 août 1917 commence la seconde bataille de Verdun. C’est une opération française de vaste ampleur qui en marque le début à 4 h 40. Infanterie, artillerie, aviation, sont de la partie et le commandement français entend repousser les Allemands hors des positions conquises l’année précédente. Les unités engagées connaissent le secteur de Verdun et sont, dans l’ensemble, reposées et bien préparées aux opérations à venir. La veille, l’artillerie française déchaîne sa puissance de frappe afin de bien calibrer ses tirs prévus pour le 20 août. Les Allemands sont surpris bien qu’ils s’attendent à une offensive française. Ils répondent notamment par le gaz. Le matin du 20 arrivant, les hommes du 154e et des autres unités engagées sortent des tranchées, en particulier pour atteindre le fond de Navau.

Entrées du 19 au 20 août 1917

19 août
Le 3e bataillon du 154e régiment d’infanterie arrive dans les tranchées Heurias et des Caurettes à 5H. Très grande activité de l’artillerie française.
L’artillerie allemande bombarde la crête Nord du ravin du Prêtre, les carrières d’Haudromont, le ravin d’Heurias, et Louvemont, le ravin de la Goulette.
Pertes : 2 tués, 36 blessés intoxiqués et 2 disparus.
Le 1er bataillon du 154e arrive le 18 soir au Faubourg Pavé quitte ce dernier à 18H et 19 heures et monte en secteur où il arrive sans incident notable et prend immédiatement sa place dans le dispositif d’attaque.
20 août
Le dispositif d’attaque réalisé le 19 à 22H est poussé à 2H à cheval sur P1 de dos à P2. A 4H40 l’attaque est déclenchée.
Aucune difficulté pour le passage des tranchées du Chevalet, de Hombourg et des Prainsks  [Pinsk ?] : L’ennemi parait avoir été surpris et son tir de barrage déclenché dans le ravin de Saint-Pierre à 4H55 n’a plus d’effets sur le dispositif.
Le nettoyage du fond de Navau s’est effectué sans incident et permet de récolter les premiers prisonniers qui se sont à peine défendu.
[9’ ?] était atteint à l’heure dite et les résistances et pertes ont commencé à ce moment pour les 2 bataillons d’attaque. En effet la face Nord de Nassau n’était pas entièrement démoli, les fils de fer en grande partie existants et de nombreuses mitrailleuses à l’air libre ou défilées dans le bois de Fays prenant à partie les compagnies. Néanmoins, à l’heure dite l’objectif B était en partie atteint. Le nettoyage du ravin de Fays s’est convenablement effectué malgré la résistance des occupants des abris encore intacts. Pertes subies par la compagnie de nettoyage (Paoli) du fait de l’explosion d’un abri rempli de munitions.
La liaison est réalisée à droite avec le 156e [régiment d’infanterie] dans la tranchée de Farbus.
Entre les bataillons à la route de Vacherauville à gauche avec le 12e régiment d’infanterie dans la tranchée de Sapigneul.
prises : 1 mitrailleuse en très bon état.
371 prisonniers.
Une compagnie du 161e [régiment d’infanterie] est mise à la disposition du lieutenant-colonel Ardisson pour assurer de concert avec ce qui lui reste du bataillon Lenoir l’organisation et la défense de la 3e ligne.
Pertes : commandant Caron, capitaines Autheman, Davaux, sous-lieutenants Bricet, Surault, Jeanson, Got, Marion, Jouaux, Gauthier blessés.
Blessés 206 tués.
Tués : sous-lieutenant CousseauLeguéret Dehon
Grande activité des deux artilleries.
3 avions allemands ont été abattus le 20.  

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Décès

N°5

Transcription du jugement
déclaratif de décès de
André Raoul Paul Hennequin
« Mort pour la France »
le 20 août 1917
Du 7 janvier 1921

Vu la signification à nous faite le sept janvier mil-neuf-cent-vingt-un, de l’expédition d’un jugement rendu par le Tribunal Civil de Beaune le onze décembre mil-neuf-cent-vingt, nous transcrivons ici le dispositif dudit jugement : Par ces motifs : déclare constant le décès de Hennequin André Raoul Paul, né le vingt-six janvier mil-huit-cent quatre-vingt-quinze, à Arnay-le-Duc, de Louis Jules Hippolyte et de Gueveller Emélie Françoise, célibataire, aspirant au cent-cinquante-quatrième régiment d’Infanterie, « Mort pour la France » le vingt-août mil-neuf-cent-dix-sept, à Louvemont, Nord de Verdun ; dit que le présent jugement sera transcrit sur les registres d’Etat civil de la commune d’Arnay-le-Duc, dernier domicile de l’aspirant Hennequin, et qu’il sera fait mention dudit jugement et de la transcription en marge des registres à la date du décès. – Jugé et prononcé le onze décembre mil-neuf-cent-vingt, à l’audience publique civil du Tribunal de première instance de Beaune (Côte-d’Or) où siégeaient M. M. Galopin-Labrely, Président, Lavirotte et Courtois, Juges, en présence de Mr. Malo, Procureur de la République, assistés de Mr. Mugniot, commis greffier ; signé Galopin-Labrely, Mugniot. – Transcrit le sept janvier mil-neuf-cent-vingt-un, dix heures, par nous Georges, officier d’académie, maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] Georges

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Données additionnelles

En 1920, André Hennequin se voit attribuer la médaille militaire à titre posthume par décret présidentiel. Cette décision paraît dans le Journal Officiel du 4 novembre 1920, accompagnée d’une citation qui ne figure pas dans sa fiche matricule :

HENNEQUIN (André-Paul-Raoul), matricule 15914, aspirant : chef de section d’un dévouement absolu. Le 20 août 1917, malgré un violent bombardement, s’est élancé en tête de sa troupe, donnant à tous le plus bel exemple d’audace et d’enthousiasme. Tombé glorieusement pour la France, sur les positions ennemies devant Verdun. A été cité.

(1)

Dans le recensement de 1911, André Hennequin est indiqué comme résidant rue Saint-Honoré avec ses parents, Louis et Emélie, et une sœur, Yvonne, née en 1898(2). En 1930, Yvonne épouse Georges Raymond Henri Mingasson, qui est le frère de Sylvain Henri Mingasson, dit Louis, résistant, chef des FFI de Dordogne puis général de Brigade (il participe notamment à la libération de La Rochelle)(3).

André Hennequin a également son nom inscrit sur la plaque commémorative du Lycée Carnot de Dijon.

Carte

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Sources

  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1893 – 1896 (FRADO21EC 26/036), Hennequin André Raoul Paul, n°10, 1895, vue 136/272.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1915, bureau d’Auxonne (R 2513), vue 878/923.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des corps de troupe, 154e régiment d’infanterie, 1 juin 1915 – 5 février 1920 (26 N 698/2), vues 104-05/197.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1921 – 1926(FRADO21EC 26/042), Hennequin André Raoul Paul (transcription du jugement), n°5, 1921, vue 31/304.
  • (1) (4 novembre 1920), Journal officiel de la République française. Lois et décrets, p. 17447 [En ligne] Disponible sur Gallica.
  • (2) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1893 – 1896 (FRADO21EC 26/037), Hennequin Yvonne Paule Léontine, n°5, 1898, vues 75-6/300.
  • (3) (14 janvier 2022) « Henri Mingasson », in Wikipedia [En ligne].