GUENOT Jean Denis René
¤ 5 mars 1893 à Paris, 19e arrondissement
† 15 juin 1916 à Vingré (Aisne)
Sous-lieutenant – 138e batterie, 49e régiment d’artillerie de campagne – 24 ans
Mort des suites de blessures par éclat d’obus
Mort pour la France
Acte de naissance
N°729
Guénot
—
L’an mil huit cent quatre vingt treize, le huit mars à quatre heures trois quarts du soir, acte de naissance de Jean Denis René Guénot du sexe masculin né le cinq mars courant à sept heures du soir chez ses père et mère fils de Denis Dominique Guénot, âgé de trente deux ans représentant de commerce, et de Suzanne Julienne Marguerite Félicie Heinrich âgée de vingt huit ans sans état, mariés domiciliés Boulevard de la Villette 212 dressé par nous Germain Vivent adjoint au Maire, Officier de l’Etat Civil du dix neuvième arrondissement de Paris sur la présentation de l’enfant et la déclaration faite par le père de l’enfant en présence de Louis Ronveaux âgé de trente six ans forgeron domicilié boulevard Richard Lenoir 43 et de Constant Monteny âgé de vingt sept ans comptable domicilié rue Lafayette 155, témoins qui ont signé avec le déclarant et nous après lecture.
[Signatures] Guénot / L. Ronveaux / Monteny / Vivent
[Lien vers le document original]
Fiche matricule
Nom : Guénot
Prénoms : Jean Denis René
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 1350.
Classe de mobilisation : 1913.
État civil :
Né le 4 mars 1893, à Paris, canton du 19e, département de la Seine, résidant à Paris, canton du 19e, département de la Seine, profession d‘Employé de commerce, fils de Denis Dominique et de Heinrich Suzanne Julienne domiciliés à Paris 16 rue de Flandre, canton du 19e, département de la Seine.
Marié à _.
Signalement :
Cheveux noirs, Yeux marrons,
Front moyen, Nez rectiligne,
Visage _, Renseignements physionomiques
complémentaires : _
Taille : 1 mètre 70 centimètres.
Taille rectifiée : 1 mètre _ centimètres.
Marques particulières : _
Degré d’instruction : 5.
Décision du conseil de révision et motifs :
Inscrit sous le n°440 de la liste du canton du19e arrondissement
Classé dans la 3e partie de la liste en 1913.
Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire
Dans l’armée active : 30e régiment d’Artillerie – 4144
– 49e régiment d’artillerie
Disponibilité et réserve de l’armée active : _
Armée territoriale et sa réserve : _
Détail des services et mutations diverses.
Incorporé au 30e régiment d’Artillerie (7e division de cavalerie) à compter du 21 mars 1913 comme engagé volontaire pour trois ans, le dit jour, à la Mairie de Paris 19e arrondissement, arrivé au corps le 27 mars 1913. Canonnier de 2e classe. Brigadier le 1er octobre 1913. Maréchal des logis le 1e Mai 1914, Maréchal des logis fourrier le 1e octobre 1914, sous-lieutenant à titre temporaire et affecté au 49e régiment d’artillerie par décision ministérielle du 22 mai 1916 par application du décret du 12 novembre 1914 (Extrait du journal officiel du 27 mai 1916). Tué à l’ennemi au combat de Vingré le 15 juin 1916.
Antécédents judiciaires et condamnations
_.
Campagnes
Contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 27 mai 1916 15 juin 1916.
Blessures, citations, décorations, etc.
_.
Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence
Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence
_.
Périodes d’exercices
Réserve : 1re dans le_, du _ au _.
– 2e dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Armée territoriale : 1re dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication :_.
Époque à laquelle l’homme doit passer dans :
La réserve de l’armée active :_
L’armée territoriale :_
La réserve de l’armée territoriale : _
Date de la libération du service militaire :_
[Lien vers le document original]
Journal des marches et opérations du 49e régiment d’artillerie de campagne
Retracer le parcours d’un artilleur n’est pas toujours chose aisée. En effet, l’artillerie est de loin l’arme qui est la plus évolutive lors de la guerre. Un régiment d’artillerie de campagne de 1918 ne ressemble guère à celui de 1914. Cliquer ici pour découvrir la composition organique d’un régiment d’artillerie de campagne(1). De plus, l’artillerie peut être lourde, à pied, de montagne, de tranchée, coloniale, ou d’Afrique. L’organisation générale d’un régiment de campagne, cependant, se fait en 3 ou 4 groupes, qui contiennent chacun 3 batteries comprenant 4 pièces (le canon lui-même). Mais cette organisation dépend du type de canon, et peut évoluer tout au long de la guerre. Enfin, certaines batteries rattachées à un régiment ne dépendent dans les faits pas de lui. La batterie peut être attachée à une division d’infanterie ou de cavalerie, nous parlons alors d’artillerie divisionnaire (A.D.), ou à un corps d’armée pour l’artillerie de corps (A.C.). C’est pourquoi il ne faut pas toujours chercher un artilleur avec son régiment de rattachement. Il peut être sur un front très éloigné du reste du régiment, et n’apparaît donc pas dans le journal des marches. C’est le cas de Jean Denis René Guénot.
L’artilleur Guénot fait ses premières armes dans le 30e régiment de campagne après s’être engagé volontairement en 1913, en devançant son appel sous les drapeaux. Il sort du rang en montant progressivement en grade. C’est une conséquence de son haut niveau d’étude puisqu’il est au moins bachelier (niveau 5 sur sa fiche matricule). Être sous-officier ou officier d’artillerie requiert un certain degré d’instruction. Il faut notamment être bon en mathématiques pour pointer et régler un tir avec précision. Les pointeurs et tireurs savent au moins lire, écrire, et compter ce qui, gardons-le en mémoire, n’est pas le cas de toute la population française mobilisée dans la guerre. Un artilleur qui a un faible degré d’instruction ne peut qu’espérer effectuer des tâches certes cruciales mais plus subalternes, comme conducteur ou servant. Le 22 mai 1916, Jean Guénot est nommé sous-lieutenant à titre temporaire. C’est-à-dire que ses supérieurs le jugent apte à remplir les fonctions de ce grade d’officier, certainement en remplacement d’un sous-lieutenant tué ou évacué, mais qu’il n’est pas administrativement possible de lui accorder ce grade. On parlera alors d’un grade à titre définitif. Cette montée en grade est accompagnée d’un changement d’affection : Jean Guénot part pour le 49e régiment d’artillerie de campagne. Son acte de décès apporte la précision suivante : il sert dans la 138e batterie de 58.
En parcourant le journal du 49e RAC entre le 22 mai et le 15 juin 1916, date du décès, il apparaît vite qu’il n’y a aucune trace de cette batterie. Elle est indépendante et rattachée à un corps d’armée ou à une division. Le gros du 49e RAC est vers Gérardmer, dans les Vosges, alors que le sous-lieutenant Guénot est tué à Vingré dans l’Aisne. La 138e batterie est dite de « 58 mm », c’est-à-dire qu’elle est composée d’un mortier de 58 mm, souvent surnommé le « crapouillot », par sa forme rappelant un crapaud. La 138e batterie joue le rôle d’artillerie de tranchée qui est alors en pleine normalisation.
Cliquer ici pour consulter d’autres photographies.
La batterie est théoriquement divisée en 4 sections de 6 mortiers. Une section comporte un effectif important : 1 officier, 4 sous-officiers, 6 brigadiers (ce sont eux qui commandent une pièce), 47 servants, 11 conducteurs. 31 chevaux les accompagnent. Il faut 5 artilleurs pour servir un mortier : un brigadier, 1 pointeur-tireur, 1 chargeur, 2 pourvoyeurs (en obus et en charge). Le musée du génie d’Angers a réalisé une fiche très complète sur le mortier, disponible ici(3). Le sous-lieutenant Guénot commande une telle unité.
Malheureusement, il n’y a pas de journal, ni d’historique, pour la 138e batterie qui puisse nous permettre d’en apprendre plus sur le parcours de Jean Guénot et des « crapouilloteurs » qu’il commande. La 138e batterie est remaniée environ un an après le décès du sous-lieutenant, devenant la 103e batterie du 9e régiment d’artillerie de campagne qui devient à son tour la 22e batterie du 157e régiment d’artillerie de tranchée en avril 1918.
En tant qu’officier, Jean Denis René Guénot possède un dossier personnel conservé au service historique de la Défense. Cette fiche sera modifiée accordement si nous l’obtenons.
Décès
N°6246
Guénot
–
Transcription
—
Aujourd’hui seize juin mil neuf cent seize à Montigny-Lengrain (hameau de la Vache Noire) devant nous Dieulesaint Alexandre Louis Marie, Lieutenant commandant la 138e A. batterie de 58, sont comparus les sieurs Andrault Alfred Auguste Octave Maréchal des Logis et Daydé Jules François 2ème servant, tous deux à la même batterie, lesquels nous ont déclaré que le sieur Guénot Jean Denis René, sous-lieutenant à la dite batterie du 49e Régiment d’Artillerie matricule 1350, fils de Denis Dominique et de Suzanne Julienne Félicie Heinriche, né le quatre mars mil huit cent quatre vingt treize à Paris, 16, Rue de Flandre, est décédé à Vingré le quinze juin mil neuf cent seize Mort pour la France par suite de blessures (Eclat d’obus). De tout quoi nous avons dressé le présent procès verbal, qui a été signé par nous et les témoins, après lecture. De tout quoi nous avons donné le présent procès verbal, qui a été signé par nous et les témoins, après lecture faite. Pour expédition conforme, suit l’officier de l’Etat Civil et la légalisation.
Mention rectificatrice (loi du 30 septembre 1915). Le défunt dont la mère est dénommée Suzanne Julienne Marguerite Félicie Heinrich et non Suzanne Julienne Félicie Heinriche, était né le cinq mars, et non le quatre mars mil huit cent quatre vingt treize, ainsi qu’il est mentionné dans le corps de l’acte ci-contre, d’ailleurs incomplet sur les points suivants : Le sous-Lieutenant Guénot, né dans le dix-neuvième arrondissement, et domicilié en dernier lieu à Paris 169, Boulevard de la Villette, était célibataire.
Paris, le vingt-un décembre mil neuf cent seize. Suit la signature par délégation du Ministre de la guerre. L’acte ci-dessus a été transcrit le trente décembre mil neuf cent seize, une heure soir, par Nous Léon Maimiaux, adjoint Léon [Mainiau ?] adjoint au Maire du dixième arrondissement de Paris.
[Signature] [Mainiau ?]
[Lien vers le document original]
Données additionnelles
Jean Denis René Guénot est le frère de Laurent Léon, mort au domicile familial du 9e arrondissement deux mois après Jean, en août 1916, des suites d’une maladie non imputable au service commandé. Tous les deux sont nés à Paris, où est installé le père Denis, commercial travaillant peut-être dans la lime. Nous ne savons pas si les deux frères ont connu Arnay-le-Duc, mais son grand-père, Jean Louis, qui en 1911 réside rue Jean Maire, souhaite certainement rappeler à la commune le souvenir de ses deux petits-fils tués pendant la guerre.
Le parcours du sous-lieutenant Guénot montre qu’il prouve maintes fois à ses supérieurs qu’il est un excellent militaire. Le 9 janvier 1920 paraît au Journal officiel une liste des officiers désormais posthumément inscrits au tableau spécial de la Légion d’Honneur, parmi lesquels :
GUENOT (Jean-Denis), sous-lieutenant : le 15 juin 1916, chargé d’exécuter un tir, et violemment pris à partie par les lance-bombes, a continué à observer avec autant de calme que d’efficacité. Tué au cours de ce bombardement. Excellent officier, qui, par son entrain, sa bravoure remarquable, sa crânerie et son complet mépris du danger, s’était acquis le plus bel ascendant sur les hommes de la batterie. A été cité.
(4)
Nous n’avons pas trouvé trace d’un dossier individuel de légionnaire.
La mort du sous-lieutenant est également citée dans l’ordre accordant à la 138e batterie, alors 103e batterie de tranchée, le droit au port de la fourragère pour sa vaillance.
9e RÉGIMENT D’ARTILLERIE – 103e BATTERIE DE TRANCHÉE
( ancienne 138e batterie du 49e régiment d’artillerie )
J.O. du 8 décembre 1917 – Page 99191° Du 28 juin au 4 juillet 1916, a effectué sous un bombardement intense de pièces de tous calibres, des tirs de la plus grande efficacité. Ayant perdu deux officiers, le lieutenant Goffard et le sous-lieutenant Guenot, n’a pas un seul instant diminué l’énergie de son action, grâce au sang-froid de son chef le lieutenant Dieulesaint et au courage calme et résolu de tout son personnel. — ( Ordre n° 230 du 14 juillet 1916. )
(5)
Le dossier individuel de personnel (officier) détenu au Service Historique de la Défense apporte d’intéressantes remarques sur la conduite militaire du sous-lieutenant Guénot(6). Si ce dossier n’apporte guère davantage de renseignements sur son parcours par rapport à ce qui est décrit ci-dessus, il renferme les appréciations de ses supérieurs lorsqu’il est proposé pour devenir officier d’artillerie. Une circulaire ministérielle du 26 mars 1916 fait état d’une proposition pour suivre un cours de perfectionnement à Bourges pour les candidats officiers. Le chef du 2e corps de cavalerie (7e division de cavalerie) dont dépend la batterie de Guénot donne les motif et avis qui suivent à cette proposition :
IllisibleTrès bonne tenue. Intelligent et instruit (enseignement secondaire).
A donné toute satisfactionillisibleen temps de paix et en campagne. Est apte à suivre avec [sérieux ?] les cours de perfectionnement de Fontainebleau.
Désigné, sur sa demande, le 30 novembre 1914, pour faire le service à la 107e batterie de 58, y a fait preuve de beaucoup d’entrain, de coup d’œil et de hardiesse.
Excellent candidat officier d’artillerie de tranchée.
Proposé n° ½. Je dis ½ [signature] Illisible
[Lieu illisible] le 4 avril 1916.
[Tampon du chef d’escadron commandant l’artillerie de la 7e division de cavalerie] [Signature] Illisible.
L’armée demande ainsi aux anciens et actuels supérieurs de Jean Guénot, alors maréchal-des-logis, leur appréciation. Le capitaine R. Lequeux écrit :
107e batterie de 58.
Notes
sur la manière de servir du Maréchal des logis GuenotLa maréchal des logis Guenot est sous les ordres du capitaine commandant la 107e Batterie depuis le 1er décembre 1915.
Sous-officier énergique, courageux et intelligent, a donné toute satisfaction pendant son passage à la batterie aussi bien en commandant sa section sous le feu de l’ennemi que dans l’exécution des travaux de position.
Sérieux et d’excellent esprit militaire, exécute avec intelligence et ponctualité les ordres qui lui sont donnés aussi bien pour des opérations de guerre, que pour les détails d’administration intérieure de l’unité.
Le 15 avril 1916
Le capitaine commandant la 107e batterie
[Signature] R. Lequeux
Notes confirmées
Colonel Maurin
[Signature] Maurin
Il suit certainement ce cours le mois suivant, en mai 1916. Le même dossier comporte les notes de fin de cours d’instruction :
Notes de fin de cours
| Par qui données | Appréciation sur : L’intelligence, l’aptitude physique, l’aptitude équestre, la conduite, la tenue, l’instruction militaire (théorique et pratique), la manière de servir. |
| M. Leclerc. Lieutenant Instructeur chargé de l’instruction militaire | Intelligence : très bonne Aptitude physique : bonne Aptitude équestre (2) : cavalier moyen Conduite : très bonne Tenue : très bonne Instruction militaire : (théorique et pratique) très bonne et très complète Manière de servir : très bonne Appréciation d’ensemble : travailleur, intelligent, actif, s’est distingué par son travail. Déjà artilleur de tranchée a su compléter de façon complète son instruction militaire. Doit faire un très bon officier |
(2) Donnée d’après les dires du candidat, le Cours de Perfectionnement de l’Artillerie de Tranchée n’ayant pas les moyens matériels de procéder à un examen d’équitation.
[Signature et tampon] Le Lieutenant Instructeur Militaire Emile Leclerc.
Le chef d’escadron Raynal écrit :
Notes de fin de cours
| Par qui données | Notes d’ensemble | Cote numérique finale | Classement |
| Chef d’escadron commandant le Cours de Perfectionnement d’Artillerie de Tranchée | Excellent élève sous tous rapports, intelligence, travail, contenance. Fera un très bon officier d’artillerie de tranchée | 17 | 26/221 |
M. Guenot Jean a satisfait à l’Examen Militaire de sortie du Cours de Perfectionnement d’Artillerie de Tranchée.
Bengy-sur-Craon, le 13 mai 1916.
Le Chef d’Escadron RAYNAL, commandant le Cours de Perfectionnement d’Artillerie de Tranchée.
Extrait du dossier personnel de Jean Guénot.
Cliquer pour agrandir.
Jean Guénot est initialement enterré au cimetière militaire dit de la Sucrerie à Berny-Rivière (Aisne). Son corps est exhumé en 1920 selon un compte-rendu d’exhumation qui se trouve dans son dossier de personnel officier :
2e région.
Etat-Major
1er Bureau. Service de l’état-civilCompte-rendu d’exhumation.
N° au Cachier d’Enregistrement 2588L’an mil neuf cent vingt, le trente et un mai à Cimetière militaire de la Sucrerie de Berny-Rivière en présence Habas caporal 54e régiment d’infanterie et de Daugny caporal 54e régiment d’infanterie.
Il a été procédé par mes soins à l’exhumation d’un cadavre dont la tombe portait les indications suivantes GUENOT Jean René sous-lieutenant 49e régiment d’artillerie 138e batterie de 58. 15-6-16.
L’examen du corps a permis de recueillir les indications complémentaires suivantes Néant.
Ce corps placé dans un cercueil a été inhumé par mes soins au cimetière militaire de Berny-Rivière tombe 169.
La tombe a été munie de l’inscription suivante :
Guénot Jean René sous-lieutenant 49e régiment d’artillerie. 138e batterie de 58. Mort pour la France 15-6-16.
En foi de quoi j’ai dressé le présent compte rendu et signé ci-dessous avec les témoins après lecture.
Fait en double à Pierrefonds
le 1er juin 1920
Signature de l’Officier de secteur
[Signature] illisible
Signature des deux témoins
[Signatures] Habas / A. Daugny
[Tampon] 1 Juin 1920. Sépultures militaires. Exploité le 12-6-20.
Cette tombe ne semble plus exister. La dépouille de Jean Guénot a peut-être été transférée à Paris. Son nom est également inscrit sur le monument aux morts de Paris.
Le nom de Jean Guénot est inscrit sur le monument à la mémoire des soldats de Paris.
Photographie : courtoisie de Robin Armand.
La ville de Vingré, aujourd’hui Nouvron-Vingré, où est mort Jean Guénot, est également un triste lieu de mémoire. C’est en effet en cette petite commune de l’Aisne que le 4 décembre 1914, le caporal Paul Floch et les soldats Jean Blanchard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinaud, tous camarades du 298e R.I., sont fusillés pour l’exemple. Ce sont les « martyrs de Vingré ».
Carte
Sources
- Archives de Paris, état civil numérisé, 19e arrondissement, naissances 1893 (V4E 10509), Guénot Jean Denis René, n°729, 1893, lien vers le registre.
- Archives de Paris, recrutement militaire (1887-1921), classe 1913 (D4R1 1719), Guénot Jean Denis René, lien vers la fiche matricule.
- A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, 10e arrondissement, décès 1916 (10D 361), Guénot Jean Denis René (transcription), n°6246, 1916, lien vers le registre.
- (1) (s.d.) « Un régiment d’artillerie 1914 de 75mm : c’est quoi ? » in Chtimiste [En ligne] (consulté le 8 juin 2022).
- (2) (s.d.) « Le crapouillot » in La Batterie de l’Eperon-Frouard. Site exceptionnel du patrimoine fortifié français [En ligne] (consulté le 8 juin 2022).
- (3) (s.d.) « Le mortier français de 58 n°2 » in Musée du génie d’Angers [En ligne] (consulté le 8 juin 2022).
- (4) (9 janvier 1920), Journal officiel de la République française. Lois et décrets, p. 350 [En ligne] Disponible sur Gallica.
- (5) (s.d.) « Les fourragères » in La France phaléristique [En ligne] (consulté le 8 juin 2022).
- (6) S.H.D., Dossier individuel de personnel de GUENOT Jean Denis René (GR 5 YE 150553). Nos remerciements à Madame Colette Douroux pour l’envoi d’une copie numérique du dossier.