GAILLOT Georges Claude Louis

GAILLOT Georges Claude Louis

¤ 11 août 1893 à Paris, 16e arrondissement
† 9 mai 1915 à Nieuport (Belgique)
2e classe – 1er régiment de marche de zouaves – 21 ans
Suites de blessures de guerre – Tué à l’ennemi
Mort pour la France


Acte de naissance

967

Gaillot,
Georges, Claude, Louis.

L’an mil-huit-cent quatre-vingt-treize, le treize août à midi : acte de naissance de Georges, Claude, Louis Gaillot, du sexe masculin, né le onze août courant à neuf heures du soir. Fils de Louis, Gabriel Gaillot, âgé de vingt-six ans, peintre en bâtiments, et de Joséphine Laugel, âgée de vingt-ans, employée de commerce, mariés, domiciliés à Paris, Rue des Belles Feuilles 26. Dressé par nous, Léon Isabey, adjoint au maire, officier de l’Etat Civil du Seizième arrondissement de Paris, sur la présentation de l’enfant et la déclaration faite par le père : En présence de Adolphe Chagot, âgé de trente-deux ans, sellier, demeurant à Paris, Avenue de la Grande Armée 61 et de Emile Chagot, âgé de vingt-cinq ans, serrurier, demeurant à Parus, Rue des Acacias n°13, témoins qui ont signé avec le déclarant et nous après lecture.
[Signatures] Gaillot / Chagot / Chagot / Léon Isabey

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Fiche matricule

Nom : Gaillot
Prénoms : Georges Claude Louis
Surnoms : _
Numéro matricule du recrutement : 306.
Classe de mobilisation : 1911.


État civil :

Né le 11 août 1893, à Paris, canton du dit 16e arrondissement, département de la Seine, résidant à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de Côte-d’Or, profession de cultivateur, fils de feu Louis Gabriel et de Laugel Gabriel Joséphine domiciliés à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de Côte-d’Or.

Marié à _.


Signalement :

Cheveux châtain clair, Yeux marron clair,
Front moyen, Nez rectiligne moyen,
Visage ovale, Renseignements physionomiques
complémentaires :
_.
Taille : 1 mètre 70 centimètres.
Taille rectifiée :
1 mètre _ centimètres.
Degré d’instruction : _.


Décision du conseil de révision et motifs :

Inscrit sous le n°32bis de la liste du canton d’Arnay-le-Duc
Classé dans la 3e partie de la liste en 1913.


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 1e Régiment de Zouaves – 7869
Disponibilité et réserve de l’armée active : _
Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses.

Engagé volontaire pour 3 ans le 16 septembre 1912, à la mairie d’Autun (Saône-et-Loire) au titre du 1e Régiment de Zouaves. Incorporé à compter du dit jour. Arrivé au corps le 18 septembre 1912. Tué à l’ennemi le 9 mai 1915 à Nieuport-Bains (Belgique)..


Antécédents judiciaires et condamnations

_.

Campagnes

En Algérie, du 17 septembre 1912 au 7 mars 1913. Opérations militaires dans le Maroc Occidental guerre, du 8 mars 1913 au 1e août 1914. Contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 9 mai 1915..

Blessures, citations, décorations, etc.

_.


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_.


Périodes d’exercices

Réserve : 1re dans le_, du _ au _.
– 2e dans le_, du _ au __.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Armée territoriale : 1re dans le_, du _ au _.
– Supplémentaire dans le_, du _ au _.
Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication :_.


Époque à laquelle l’homme doit passer dans :

La disponibilité :_
La réserve de l’armée active :_
L’armée territoriale :_
La réserve de l’armée territoriale : _
Date de la libération du service militaire :

Mis à jour le 1 septembre 1958. Le Capitaine Féat chef de la 2e Section.

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Historique du 1er régiment de marche de zouaves – Journal des marches et opérations de la 38e division

Le zouave Gaillot appartient à la 16e compagnie du régiment, elle-même appartenant au dépôt divisionnaire. Les trois compagnies de ce dépôt sont attachées à un bataillon du régiment et forment, en quelque sorte, un dépôt ambulant qui suit la division. Il n’y a pas de J.M.O. pour ce bataillon. Nous transcrivons donc ci-dessous un extrait de l’historique du 1er régiment de zouaves, dans lequel le nom du zouave Gaillot figure dans le tableau d’honneur (page 61), ainsi que l’entrée du 9 mai dans le J.M.O. de la 38e division.

Historique(1) :

Nieuport
Les premiers jours de Février, la 38me D.I. remaniée (les fusiliers marins remplaçant les Tirailleurs algériens) prend le secteur de Nieuport. Le 1er Zouaves, la gauche appuyée à la mer, occupe le secteur en avant de Nieuport-Bains face à la Grande Dune.
Durant cinq mois et demi, placé dans des conditions particulièrement défavorables, n’ayant ni tranchées, ni abris digne de ce nom, n’ayant avec l’arrière que des communications précaires et praticables la nuit seulement, il soutient un incessant et coûteux combat marqué par deux incidents particulièrement glorieux pour le Régiment.
C’est d’abord l’attaque allemande du 9 mai au cours de laquelle la 1ère ligne complètement bouleversée par dix heures de bombardement intensif résiste magnifiquement et couche sur place l’ennemi dès qu’il franchit ses parapets !
Puis le coup de main du 11 Juin sur la Grande Dune tenté par un groupe de volontaires du Régiment et un détachement du Génié (compagnie 19/2) qui attaque et se rende maîtres un instant de la Grande Dune, antenne puissante aux mains des boches, cauchemard de tous ceux qui ont connu ce secteur. De ce point dominant, avançant dans nos lignes, l’ennemi épiait le moindre mouvement et faisait payer cher toute imprudence. Ils sont nombreux, hélas ! ceux qui sont tombés dans la Dune ; c’est le secteur dit « calme dans lequel le Régiment a eu le plus de pertes.
C’est durant ce long séjour sur les bords de l’Yser qu’apparaîssent à l’instigation du lieutenant-colonel Rolland, qui remplace au mois de Mars le lieutenant-colonel de Bigault du Granrut, le journal La Chéchia et la troupe théâtrale du 1er Zouaves le Chacal Hurlant. Durant toute la campagne ces deux organes fourniront aux zouaves des divertissements nécessaires et contribueront pour une large part à maintenir élevé le moral du Régiment.

Journal de marches et opérations de la 38ème division d’infanterie :

Entrée du 9 mai. –
Dès le matin, l’artillerie ennemie ouvre le feu sur tout notre front avec une extrême intensité. Elle prend d’abord comme objectif nos communications (ponts de l’Yser, directions d’Oostdunkerke-Bains et Oostdunkerke-Ville), nos batteries et les postes de commandement.
Les points de Nieuport-Bains sont coupés à 6 h. 15’. Une passerelle est aussitôt jetée sur une des ruptures. Ceux de Nieuport-Ville ne sont que détériorés.
A 11 heures, l’ennemi concentre son feu sur notre 2ème ligne, puis à midi sur la 1ère ligne. Les minenworfers* entrent en même temps en action.
A 13 heures, l’infanterie ennemie attaque sur tout le front sauf sur St-Georges. Cette attaque est arrêtée avec de fortes pertes pour l’ennemi, sur tout le front, sauf entre la Geleïde et la route Lombartzyde-Nieuport**. Là, l’ennemi parvient à prendre pied dans notre tranchée de 1ère ligne. La tranchée de la route reste cependant entre nos mains.
Dans l’après-midi, 4 Compagnies du 4e Zouaves appartenant à la réserve du Groupement sont mises à disposition du Commandant du Secteur Nord et portées à Nieuport-Ville.
A 20 h. 20’, après une préparation de 20’ minutes par l’Artillerie une contre-attaque exécutée par deux Compagnies du 4ème Zouaves et 2 Compagnies de marins, reprend les tranchées perdues et y fait des prisonniers. L’ennemi contre-attaque à deux reprises, mais sans succès.
A 22 h. 30’, la Brigade Marins attaque dans la direction de la Ferme de l’Union, conformément à l’ordre d’opérations du 9 Mai 9 heures. Les marins s’emparent à 23 h. 45’ et 0 h. 14’ des points d’appui occupés par l’ennemi à la Ferme de l’Union et au Nord sur la route St-Georges Pont de l’Union.
Pertes approximatives : 10 officiers 500 hommes hors de combat.

* mortier de tranchée Schwerer Minenwerfer.
** orthographe néerlandaise la plus usitée : Lombardsijde (commune de Flandre-Occidentale)

[Lien vers l’historique]
[Lien vers le J.M.O.]

Décès

N°55

Transcription de décès
de
Gaillot Georges-Louis
célibataire

Du 17 juillet 1915

L’an mil-neuf-cent-quinze le treize mai à dix heures du matin étant à Ostdunkerque-Bains (Belgique). Acte de décès de Georges Claude Louis Gaillot, zouave de deuxième classe à la 16e compagnie du 1er Régiment de zouaves numéro matricule 7869 âgé de vingt-un ans, né à Paris (Seine) domicilié en dernier à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) décédé à Nieuport Bains (Belgique) le neuf mai mil-neuf-cent-quinze à onze heures cinquante du matin des suites de blessures reçues en présence de l’ennemi, fils de Louis Gabriel et de Laugel Joséphine domiciliés à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) conformément à l’article 77 du Code Civil nous nous sommes transporté auprès de la personne décédée et assuré de la réalité du décès. En raison de circonstances de guerre il n’a pas été possible à l’officier de l’Etat Civil de se conformer à l’article 77 du Code Civil sus-visé. Dressé par nous Jules Williame capitaine au 1er régiment de zouaves officier de l’Etat Civil sur la déclaration de André Bernard caporal-fourrier à la 16e compagnie du 1er zouaves âgé de vingt-neuf ans, domicilié à Carmaux (Tarne) et Alfred Ruleme zouave de 2e classe à la 16e compagnie du 1er zouaves âgé de trente-deux ans domiciliés à Frévent (Pas-de-Calais) témoins qui ont signé avec nous après lecture. Suivent les signatures. Vu par nous Elzière Aristide sous-intendant militaire. Signé : A. Elzière.
Vu pour légalisation de la signature de M. Jules Williame, Paris le 30 juin 1915. Le Ministre de la Guerre par délégation. Le Chef du Bureau des Archives administratives.
Signé : illisible.
L’acte de décès ci-dessus a été transcrit le dix-sept juillet mil-neuf-cent-quinze à huit heures du matin par nous NicolasJustin Hutin, maire d’Arnay-le-Duc.
[Signature] Hutin
[Mention marginale] « Mort pour la France » à Nieuport-Bains (Belgique) le neuf mai 1915. Dont mention. Le maire. [Signature] Hutin.

[Lien vers le document original]

Données additionnelles

Né à Paris, Georges Gaillot perd son père en 1909. Sa mère, retourne ensuite avec son fils à Arnay-le-Duc dont elle est originaire. En 1911, ils vivent rue Saint-Honoré. Joséphine est marchande de chaussures. Le 12 juillet 1913, elle épouse le droguiste François Portrat, de Saône-et-Loire et installé à Arnay-le-Duc(2). François Portrat sert également pendant la guerre, dans l’infanterie coloniale, dont il revient sain et sauf.

Carte

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Sources

  • Archives de Paris, état civil 16e arrondissement 1893 (V4E 9990), Gaillot Georges Claude Louis, n°967, 1893, lien vers le registre.
  • A.D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1914, bureau d’Auxonne (R 2495), vue 452/603.
  • S.H.D, Mémoire des Hommes, Journaux des marches et opérations des grandes unités, 38ème division d’infanterie, 8 février 1915 – 10 novembre 1916 (26 N 333/2), vue 16/195.
  • A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRADO21EC 26/040), Gaillot Georges Claude Louis (transcription), n°55, 1915, vue 246/271.
  • (1) (1920), Le 1er régiment de marche de zouaves dans la Grande guerre 1914-1919, Ferran jeune (éditeur), Marseille, pp. 7-10 [En ligne] Disponible sur Gallica.
  • (2) A.D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1911 – 1915 (FRADO21EC 26/040), Portrat François – Laugel Joséphine, n°59, 1913, vues 148-49/271.