CHASTAN Louis Jean Pierre

CHASTAN Louis Jean Pierre

¤ 17 mai 1888 à Arnay-le-Duc
† 7 octobre 1915 en mer, au large de la Grèce
Cuisinier sur le vapeur Amiral Hamelin – 27 ans
Mort en mer
Croix de guerre – médaille militaire


Acte de naissance

N°42

Acte de Naissance de
Chastan Louis
Jean-Pierre
(légitime)

Du 18 mai 1888

L’an mil-huit cent-quatre vingt-huit le dix-huit mai à dix heures du matin, Pardevant nous Antoine François Vollot, Maire, officier de l’état civil de la ville d’Arnay-le-Duc, chef-lieu de canton, arrondissement de Beaune, département de la côte-d’Or, a comparu le sieur Chastan François-Théotime, âge de trente un ans confiseur domicilié à Arnay-le-Duc rue grande, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né hier à sept heures du matin en son domicile de son mariage contracté à Arnay-le-Duc le quatre octobre mil huit cent quatre-vingt cinq avec Mutin, Jeanne-Françoise Marie, âgée de vingt-cinq ans, sans profession domiciliée avec lui et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de Louis-Jean-Pierre ; les dites présentation et déclaration faites en présence des sieurs Champenois Jacques, âgé de soixante-huit ans, rentier domiciliée à Arnay-le-Duc et Leblanc François, âgé de quarante ans, cordonnier domicilié au dit Arnay-le-Duc et ont le père de l’enfant et les dits témoins signé avec nous le présent acte et naissance après lecture.
[Signent Chastan, Leblanc, J. Champenois, A. Vollot]

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Fiche matricule

Nom : Chastan

Prénoms : Louis Jean Pierre

Surnoms :

Numéro matricule du recrutement : 1044

Classe de mobilisation :


État civil :

Né le 17 mai 1888, à Arnay-le-Duc, canton du dit, département de la Côte-d’Or, résidant à Dijon, canton du dit, département de la Côte-d’Or, profession de cuisinier, fils de feu François Théotime et de Mutin Jeanne Françoise domiciliés à Dijon, 2 rue Lecoulteux, canton du dit, département de la Côte-d’Or.


Signalement :

Cheveux et, sourcils noirs,

yeux bleus, front découvert,

nez ordinaire, bouche moyenne,

menton rond, visage ovale.

Taille : 1m80 cent. Taille rectifiée : m cent.

Marques particulières :

Degré d’instruction générale : 3


Décision du conseil de révision :

Classé dans la 1e partie de la liste en 1909

Classé dans la _ partie de la liste en 19_


Corps d’affectation / Numéros au contrôle spécial – matricule ou au répertoire

Dans l’armée active : 5e dépôt des équipages de la flotte –470275

Disponibilité et réserve de l’armée active : 5e dépôt des Equipages flotte – 3 — 133

Armée territoriale et sa réserve : _.


Détail des services et mutations diverses.

Inscrit sous le n°55 de la liste du canton de Dijon-Ouest.

Incorporé au 5e dépôt des équipages de la flotte à compter du 8 octobre 1909. Arrivé au corps le dit jour et matelot de 3e cl. Cuisinier. Passé dans la réserve de l’armée de mer le 1 octobre 1911. Certificat de bonne conduite « accordé ». Rappelé à l’activité – mobilisation générale du 2 août 1914. Arrivé 5 août. Décédé le 6 novembre 1915 lors du torpillage du vapeur « Amiral Hamelin ».


Localités successives habitées
par suite de changements de domicile ou de résidence

Dates / Communes / Subdivisions de région / D : Domicile, R : Résidence

_


Campagnes : Contre l’Allemagne: du 3 août 1914 au 6 novembre 1915.

Blessures, actions d’éclat, décorations, etc.

_

Périodes d’exercices :

Réserve : _

Armée territoriale : _

Spéciales aux hommes du service de garde des voies de communication : _

Epoque à laquelle l’homme doit passer dans : La réserve de l’armée active : L’armée territoriale : La réserve de l’armée territoriale : Date de la libération du service militaire : (ne remplir ce tableau que pour les hommes dont les services font l’objet d’un décompte spécial (engagés, condamnés, omis, etc.)

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Données additionnelles

Le vapeur Amiral Hamelin était un navire cargo de la Compagnie des Chargeurs Réunis. En octobre 1915, son objectif consiste à ravitailler les opérations de l’Armée d’Orient engagée dans la campagne des Dardanelles. Le vapeur quitte Marseille pour se rendre à Salonique. Sans armement, il transporte plusieurs tonnes d’armement et des hommes des 25e et 17e régiments d’artillerie. Le 7 octobre, l’Amiral Hamelin est repéré par le sous-marin allemand U 33, commandé le Kapitänleutnant Konrad Gansser, un officier au tableau de chasse fort rempli.

Au petit matin, le sous-marin fait feu sur le vapeur. Les marins et passagers ont ordre d’abandonner le navire qui ne peut riposter. Vers 6 h 30, Chastan, un maître d’hôtel et deux soldats sont morts. L’Amiral Hamelin est finalement coulé. 55 passagers sont tués, ainsi que 6 membres d’équipage, dont Louis Chastan(1).

Dans son rapport, le capitaine Jean Baptiste Guibert note :

J’eus malheureusement à déplorer la mort :

de mon 1er lieutenant monsieur Cordier, tué à son poste en commandant la mise à l’eau de son embarcation et qui, blessé à mort, recommandait à un chauffeur de se sauver rapidement; du maître d’hôtel, du cuisinier Chastan et chauffeur Urvoy, du graisseur Clous et du docteur du bord tués par les obus dans mon embarcation.

(2)

Sources :

  • A. D. de la Côte-d’Or, état civil numérisé, Arnay-le-Duc 1885 – 1892 [FRADO21EC 26/035], CHASTAN Louis Jean Pierre, n°42, 1888, vue 191/585.
  • A. D. de la Côte-d’Or, recrutement militaire (1867-1940), classe 1908, bureau de Dijon, vue 55/639.
  • (1) Dufeil Yves, Le Bel Franck, Terraillon Marc (2008), « Amiral Hamelin » in Navires de la Grande Guerre, En ligne.
  • (2) Bourlet Michaël, Longeard Gwladys (6 octobre 2015), « Le 7 octobre 1915 disparaissait mon arrière-grand-père », Sources de la Grande Guerre, En ligne.